Quatre femmes, dans une clinique blanchâtre, se nouent à travers leur maternité, désirée ou non. Au seuil de la vie, l’existence se remet en cause.
Glorinha écrasée par la frayeur que lui provoque son oncle, n’a pas encore su exister. Il est temps pour elle d’être, quitte à se consumer.
Chaque chiffre qui s’aligne ne fait que renforcer la non consistance de son existence. Et pourtant, le soir venu, c’est avec consistance qu’il l’étale sur le papier, dans le plus grand secret.
Il est une galerie où s’exposent les toiles. Pourtant, ce soir, ce sont les mots qui s’y installent, 10 805, précisément. A la vue de tous, cinglants, piquants, mordants, sortant de quatre bouches à l’existence candide.
Dans La Bohème, refaire exister le père, vaincre la dystopie, vivre le music-hall, trouver refuge, rencontrer des chanteurs connus inconnus et écouter les notes et les rythmes faire exister la musique.
Adrien Grassard