
La journaliste Anna Politkovskaïa travaille pour Novaïa Gazeta, l’un des derniers organes de presse indépendant de la Russie. Au début des années 2000, elle enquête sur la guerre en Tchétchénie, où elle se rend régulièrement. En dépit de la violence du conflit et des nombreuses menaces qui pèsent sur elle, Anna multiplie les analyses, interviews, témoignages.
Elle devient une incontournable spécialiste du conflit russo-tchétchène et ses reportages confondent la propagande d’état. Anna Politkovskaïa est assassinée le 7 octobre 2006. Le monde entier prendra la mesure de son courage et de son engagement pour la vérité.
Quinze ans plus tard, à l’automne 2021, le rédacteur en chef de Novaïa Gazeta reçoit le Prix Nobel de la Paix. Il le dédie notamment aux six reporters de sa rédaction assassinés ces dernières années.
Femme non-rééducable retrace la vie de cette figure héroïque de la liberté de la presse. Le spectacle est le journal de bord d’une reporter incorruptible défiant un pouvoir violent et de sombres enjeux géopolitiques.
– COMPAGNIE LA PORTÉE
Je n’écris jamais de commentaire, ni d’avis ni d’opinion. J’ai toujours cru, et je continue de croire, que ce n’est pas à nous de juger. Je suis une journaliste, pas un juge et encore moins un magistrat. Je me limite à raconter des faits. Les faits : tels qu’ils se produisent, tels qu’ils sont. Ça peut paraître la chose la plus simple, ici, c’est la plus difficile.

Je vois la trajectoire d’Anna Politkovskaïa comme une percée dans la brume, fulgurante et lumineuse. J’aime incarner combien elle était méthodique et obstinée pour débusquer la culpabilité des puissants. Je m’adresse au public avec toute l’humanité d’Anna et même avec son humour. Il me semble évident que son courage est un précieux héritage pour vivre notre monde contemporain et son actualité.
– Roxane Driay

J’ignorais tout de la situation en Tchétchénie et d’Anna Politkovskaïa avant la lecture de Femme non-rééducable. Il s’agit maintenant de se faire le relai, transmettre l’écho de ces histoires croisées. Accompagner la fresque biographique habile qu’a peinte Stefano Massini en musique et son est un des plus beaux défis auquel on m’ait convié.
– Jóan Tauveron

LA COMPAGNIE
Le Collectif la Portée est créé en 2018, par des étudiant·e·s du Master 2 professionnel “Théâtre en Création” de l’Université Paris-3 Sorbonne Nouvelle.
La compagnie se consacre aux écritures théâtrales contemporaines, pour porter sur scène des sujets de société, et s’attache a représenter des figures féminines marquantes. Grâce aux outils du spectacle, La Portée s’applique à mettre en fiction le monde réel pour mieux le raconter. Les productions de La Portée revêtent des formes extrêmement variées – du happening participatif au spectacle fleuve – mais ont en commun d’être toujours tendues vers le public, dans un réel désir de mise en commun.
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