À propos de DEUS EX MACHINA CAFÉ

NOTE D’INTENTION
Deus Ex Machina Café est une série de sketchs satiriques autour de plusieurs sujets de société. « Ce spectacle ne comportera aucun fil rouge » annonce un comédien sous son masque de cochon en sortant… un fil rouge du corps d’une patiente. Le spectacle s’ouvre sur une séquence de provocation, parodie des clichés du théâtre expérimental, pour mieux entrer au coeur de son propos: le vide du monde de l’entreprise, des médias, de l’esprit start-up, et la violence que ce vide engendre sur les individus. Pour effectuer cette satyre, la pièce s’inscrit dans la tradition du Grand Guignol: les litres de sang sont remplacés par les litres de lait d’un petit déjeuner qui dégénère, un androïde mégalomane fomente une absurde « usine de poulets sous plastique avec un jouet offert en plastique sous plastique », le couple idéal d’une publicité s’assassine au sabre laser, et des forces de police crabes aux costumes kitschement inoffensifs tirent avec des jouets sur des araignées révolutionnaires…
– COMPAGNIE BACCHUS+5
7h28, le soleil se lève, mais certains ne se lèveront plus ; ce sont les 18 victimes de la répression policière en Perpètie Orientale. Le dictateur Mleuvic Ben Pinoche se maintien pour l’instant au pouvoir et mène la vie dure aux opposants politiques. Le bruit court que notre gouvernement songe à déployer l’armée pour venir à bout du dirigeant, ce qui n’est pas du goût de l’opinion publique.

À PROPOS DE L’ÉCRITURE
L’écriture de ce spectacle m’a mis face à un constat déboussolant : il est devenu difficile de parodier le monde d’aujourd’hui. Pour le passer au filtre outrancier de l’ADN Bacchus+5, force m’a été de constater que la réalité avait pris une longueur d’avance et me compliquait la tâche. Les présidents entrepreneurs au masque de carotène, le personnel politique star de talk-shows, les milliardaires aux cabriolets spatiaux se sont montrés de coriaces adversaires. Heureusement, pour paraphraser Jurassic Park, le théâtre trouve toujours un chemin. Ce rythme frénétique et saturé d’information, notre quotidien, il a fallu le prendre par les cornes pour le désarçonner et mettre à nue sa substance au moyen du rire, arme de recul et de désacralisation massive.
Il en résulte une folle machine comique dont, par soucis de fidélité à la dynamique actuelle, on a oublié de concevoir les frein. – Nicolas Quelquejay

NOTE DE MISE EN SCÈNE
Plus jeunes, comme beaucoup d’enfants de notre génération sans doute, nous avons toutes et tous ressenti un mélange contrasté d’émotions devant « Les Guignols de l’Info ». A la fois un réel plaisir de rester le soir près de la télévision, après le journal, pour voir s’animer ces marionnettes biscornues, et une incompréhension face à la nature exacte de certains sujets. Mais cela nous faisait rire, quand même. Peut-être percevions nous déjà à l’époque que la caricature révèle une vérité dissimulée ; et que le rire qu’elle provoque est un espace de subversion jouissif et cathartique.
Le défilé haut en couleur des personnages de Deus Ex Machina Café est notre interprétation contemporaine de cette vérité, inévitablement politique. La forte singularité du clown, l’extrapolation démesurée des dérives contemporaines emprunté entre autre à nos grands frères de South Park, une fois passés au shaker de la frénésie du monde d’aujourd’hui, donnent ce spectacle que nous avons voulu jubilatoire, un grand éclat de rire pour penser un après collectif.
L’ÉQUIPE ARTISITIQUE






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