À propos de C’EST EXTRA, C’EST EXTRA
« C’est extra, c’est extra » c’est l’histoire pas très drôle d’une jeune fille qui n’est pas franchement à l’aise. Elle broie du noir, s’isole, et se sabote. Heureusement, elle fait de ses peines un récit auto-dérisoire adressé au public.
Ce solo est alors une tentative de défendre un théâtre joyeux qui cherche le rire dans ce réel pas facile. C’est en quelque sorte une invitation à porter un regard lumineux et tendre sur nos passions brouillonnes pour mieux s’étonner et s’émerveiller de petites choses. Pour accorder de l’importance aux petits détails qui rendent légers, vivants et toute son importance à l’amour. Cette recherche est aussi dans le but de ne pas mettre sous le tapis tout ce qui nous manque, mais de mettre en avant l’échec, le raté, l’erreur, le nul, tous nos bides et nos faiblesses : être idiot, en gros. Le solo s’inscrit dans une démarche idiote dans le sens où Jean-Yves Jouannais l’entend dans « L’Idiotie » : « un héros est héros dans le moment où il apprend ce qui cingle dans le presque rien, où il entonne des chansons à la gloire de son impuissance». Une façon de se dire aussi que c’est super d’être à côté de la plaque.
– Wanda Bernasconi
La distance entre le monde et moi est un vide blanc, un creux, une ouate. Je la sens quand je marche dans les rues, quand je m’assieds dans les endroits publics et quand je parle. Ma voix met un temps pour parvenir à l’autre, elle traverse une couche de coton, entre mon appel et la réponse s’écoule un temps suspendu, comme si je parlais une autre langue, comme si je demandais une chose absurde, comme si mon visage était recouvert de suie, que je n’avais pas de cheveux, une bizarrerie, une anomalie, je vois ça dans leur yeux, une gêne, ils se détournent de moi.
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