
MÉDUSES de Mélie Néel,
spectacle lauréat de la 6ème édition
du festival Court mais pas vite
Avant-première le vendredi 16 juin
Avant la création du spectacle du 13 au 30 septembre, du mercredi au samedi à 19h
♦ LE SPECTACLE
Avant, il y avait Papillon, 14 ans bientôt 15, et maintenant, il y a Méduse. Entre les deux, il y a eu le renversement du monde ; une nuit, un mot en « v », que Méduse n’ose pas prononcer. Depuis, Méduse va à l’hôpital de la ville écouter d’autres parler, d’autres qui ont eux aussi connu “leur” renversement du monde, le mot en « v ». Sauf que parler, Méduse n’y arrive pas. Heureusement, elle écoute. Et puis, elle écrit. Pour tenter de le comprendre, ce monde qui s’est soudainement renversé.
C’est un jour d’automne ou peut-être de printemps, dehors il fait gris comme il fait toujours gris en automne ou peut-être au printemps, le ciel est écrasant comme le ciel est toujours écrasant en automne ou peut-être au printemps. C’est un jour d’automne ou peut-être de printemps et mettons que tu sois revenue là. Dans la ville. Mettons, que tu aies déployé tes ailes. C’est un jour d’automne ou peut-être de printemps, il fait gris, le ciel est lourd, et tu fais tes courses à Monoprix.
♦ L’ÉQUIPE
Texte, jeu Mélie Néel
mise en scène Cécile Roqué Alsina et Noémie Schreiber
lumières Noémie Richard
décors Simon Primard
Elles vont disparaître, les taches. Le chlore va les les laver.
Le texte de Mélie Néel est lauréat de l’aide à la création nationale de textes dramatiques d’ARTCENA
Méduses a remporté le prix du jury de la 6ème édition du festival Court mais pas vite, dispositif d’accompagnement des premières écritures créé aux Déchargeurs en 2017. Le jury de la 6ème édition était composé de Jean d’Amérique, Guillaume Barbot, Olivier Frégaville, Jeanne Lazar, Martha Spinoux
Il y a longtemps, je me suis assise sur une chaise en plastique dans une salle avec une moquette mauve et grise, et j’ai écouté les histoires des autres. Ces autres n’avaient pas grand-chose en commun ; des vies différentes, des origines différentes, des peurs et des aspirations différentes. Et pourtant, tous les mardi, ils et elles se réunissaient autour de ce point commun absurde et terrible : avoir été victime de violences sexuelles. Un drôle de groupe mal assorti, parfois maladroit, mais toujours compatissant, qui essayait simplement de guérir ensemble.
De cette expérience est né le personnage de Papillon, une adolescente qui, à l’envol de sa vie, voit son monde renversé par ce traumatisme. Depuis, Papillon est devenue Méduse, et s’est renfermée sur elle-même, incapable de communiquer avec son entourage. Dans un contexte post metoo, Méduses est un texte pour sortir du silence, pour parler depuis cet endroit si particulier de l’adolescence, et surtout, pour dire que ce que l’on vit comme une expérience individuelle qui nous isole, peut être une expérience de communauté qui nous rassemble. Mélie Néel
♦ LE COLLECTIF CORPUSCULE ♦
La collectif Corpuscule est un groupe de création théâtrale fondé à Paris en 2020. Il regroupe trois artistes, metteuses en scène et autrices ; Cécile Roqué Alsina, Noémie Schreiber et Mélie Néel, autour d’une ligne artistique commune : les écritures du réel, du témoignage et de l’individu, dans un questionnement constant de leur rapport au monde et à son actualité.
Méduses – dossier artistique mai 23