Juin et juillet / Exposition de Sylvia Gaure

« Être(s) trouble(s) »

Peintures, dessins et pastels de Sylvia Gaure

• Exposition du 3 juin au 17 juillet 2023 •

Vernissage de l’exposition, en accès libre et gratuit, en présence de l’artiste

le samedi 3 juin de 14h à 16h

Sylvia est une artiste autodidacte.
Dès son plus jeune âge, elle se passionne pour l’art. Elle se tourne plus particulièrement vers le dessin et la peinture. Sa peinture, de sensibilité expressionniste, est essentiellement figurative. Le portrait deviendra immédiatement son motif privilégié. Les visages, souvent torturés, témoignent d’une vie tourmentée. Les bouleversements intérieurs marquent les visages, les abîment ou les déforment : la plupart de ses personnages ont pris des coups, au sens propre comme au sens figuré.
Le dédoublement de certains visages est à l’image de la dualité de l’être et interroge l’identité, trouble et insaisissable, profondément ambivalente. D’autres visages affichent un air ahuri, questionnant peut-être leur propre existence et soulignant son absurdité. Mais, bien que
certains visages portent des traits comparables à ceux de squelette, on est saisi, paradoxalement, par la vie qui les traverse et demeure, malgré tout, en eux.
En général, ses personnages n’ont pas de bras car ils sont dans l’impossibilité d’agir, « ils assument une forme de condamnation à vivre », formule empruntée à Philippe Monsel, tentant de caractériser les personnages de Jean Rustin. Certaines de ses œuvres sont conçues sans plan ni modèle ; elles sont l’expression de son impulsion du moment. D’autres sont le fruit d’une réflexion plus profonde en amont du travail de création. La peinture, dans son idéal, doit provoquer une émotion intense chez le spectateur, interpellant immédiatement celui-ci, suscitant sa réflexion, voire malmenant ses représentations. Elle considère que la finalité de l’art se trouve dans l’interactivité et la «réactivité».
Elle s’est ainsi libérée d’une peur du jugement car, dans sa conception, elle ne cherche pas à ce que ses œuvres paraissent esthétiques, belles – qu’elles « plaisent » en définitive -, mais qu’elles soient éventuellement appréciées et reconnues pour leur force évocatrice, en saisissant spontanément le spectateur.