À propos de MERCI POUR LA LUMIÈRE

Le 11 juin 2019, je laissais ma place en agence de publicité pour m’en construire une autre dans le monde du spectacle. Ce jour, je passais de la pièce de bureau aux pièces de théâtre. Celles que j’allais voir d’abord et celle que je m’apprêtais à écrire ensuite. Ce jour surtout, j’osais enfin faire la rencontre de “l’autre”. Ce deuxième moi qui se rêvait comédienne depuis l’enfance et se mettait en scène dans des premiers rôles fictifs à l’heure du coucher. Souvent héroïques, ponctuellement amoureux, régulièrement glorieux mais jamais réels. Parce qu’il est si facile d’être une comédienne en secret.
Je crois pourtant qu’une transformation ne peut s’abstenir d’une confrontation. Qu’il faut faire sortir pour montrer, se rendre visible, exister. Et que l’écriture permet de faire réalité. Cette pièce, c’est l’occasion d’offrir un grand rôle à tous ces petits rôles et de donner du corps à des rêves.
Alice Lobel
Vous êtes tout seul vous aussi alors ? Vous ne pensiez pas que j’allais arriver peut-être ? Vous aviez peut-être un rôle à répéter, une scène à travailler et je suis arrivée avec mon histoire, mes ambitions, mes doutes… et puis avec ce corps là aussi qui prend toute la place.
Merci pour la lumière

NOTE DE MISE EN SCÈNE
C’est l’histoire d’une naissance, à soi et au monde. Le surgissement d’un être fictif dans le monde réel au sein duquel il se mue.
Ce personnage je l’ai rencontré trois fois.
Je l’ai vu. Sur un plateau, un matin de septembre, à l’aube du changement. Parallèlement à cet épanouissement est née une amitié qui, au gré de nos échanges, s’est muée en collaboration artistique. Je l’ai lu. Étroitement liée au parcours de la comédienne, la métamorphose du personnage est apparue comme l’enjeu principal du travail. Il est important de mettre en lumière les maux du changement, les affres de l’évolution, ces voiles opaques de l’inconscient. Je l’ai revu. Une nouvelle exploration s’opère alors. Se confronter à ses multiples Soi, dialoguer au-dedans, au dehors, se réapproprier. Pour, enfin, faire corps avec la scène.