

Le temps est aux guirlandes lumineuses. Sur la place chacun passe chacun vient chacune va… drôles de gens. Vestes ouvertes, ça sent la sueur de la ville et les regards du soir brule déjà la rétine…celui là… il jouit trop vite… celui là…. Trop lentement
Celui je suis sure qu’il crit maman…
On appelle ça l’amour mais ça se passe de consentement
On appelle ça l’amour, on cherche quelqu’un, ça se passe de bouche à bouche de main en main…
Fugace et grise est la zone. Elle est dangereuse elle est belle rien à signaler tout va bien.
On peut préparer les souches ensemble je ne sais pas si le feu va prendre… Heure de vivre dedans ces zones grises qui nous giclent à la figure… et je vous dis à demain.


Je crois que notre premier geste, notre premier appel au monde est un chant…
Déjà, celui de notre mère qui donne tout pour nous faire sortir
Et puis boum,
J’existe,
Je crie…
Alors voilà…
Deale avec ça!
Le chant lyrique, c’est beau certes mais ça me ramène toujours à ce chemin là. Ce premier cri.
Chant lyrique = cri
Cri = chant lyrique
Carmen = chant lyrique + cri

Pourquoi Carmen ?
Parce que cette femme me fascine.
C’est un diamant brut, avec des zones grises, et un instinct de survie.
Ce projet c’est le moyen que j’ai trouvé pour créer un temps avec elle.
En dehors du cadre que nous offre Mérimée et Bizet.
C’est aussi le rêve d’une rencontre plus dépouillée.
Je pense qu’il sommeille en chacune et chacun d’entre nous mille et une Carmen subversives.
Et ça me met en joie.
C’est une démarche joyeuse, à partir d’un opéra pas très joyeux
Féminicide…
Un opéra du XIXème quoi!

Qu’est-ce que ça m’inspire?
La Liberté !
C’est quand même l’histoire d’un désir féminin non dissimulé…
L’ennui, c’est quand on constate que cela rime souvent avec désir d’annuler…
Je chante pour moi même est le titre du spectacle.
C’est surtout une citation de l’opéra de Georges Bizet
Don José lui dit « tais toi, je t’avais dis de ne pas me parler ».
Elle lui réponds : « je ne te parle pas, je chante pour moi-même, et je pense, il n’est pas défendu de penser ».
Cela m’échappe encore, mais ce passage a toujours suscité des crises de fou rires entre ma grand mère et moi.
Carmen a un potentiel de relation à l’autre.
Elle communique par son chant et sa danse.
J’aimerai réveiller une complicité entre Carmen et celui ou celle qui l’écoute.
Je l’imagine organiser un récital chez elle, afin que l’on goûte ensemble à ces moments.
Myriam Jarmache
Pour que mon histoire se trace ailleurs se trace meilleure