Quatre heures à Chatila
Vous avez vu? Et vous allez l’écrire?
Oui.
SYNOPSIS
En septembre 1982, Jean Genet est à Beyrouth au Liban. A partir du 16 septembre ont lieu les massacres de Sabra et Chatila. Le 19 septembre, Jean Genet est le premier Européen à pouvoir pénétrer dans le camp de Chatila. Amoureux de la cause palestinienne et premier témoin du massacre, il écrit un long article, description froide des morts, pamphlet politique à charge contre les instigateurs du massacre et essai poétique, qui sera publié dans la Revue d’études Palestinienne.
À partir de 13 ans
À PROPOS DE QUATRE HEURES À CHATILA
En 2018, je découvre Quatre Heures à Chatila. Le texte me percute au plus profond de mon être. Quatre heures à Chatila n’est pas un texte théâtral, je travaille à l’adaptation fidèle de ce texte, pour en extraire sa grande force au plateau : un projet sensible, à hauteur d’homme, évoquant, par l’un des grands massacres contemporains, l’horreur des tueries, l’universel du massacre et comment le transmettre, le faire parvenir, faire entendre la mort et l’odeur blanche de la mort – un projet sur le devoir de transmission et de mémoire. Un acteur se déplaçant lentement sur un tapis de poussière au sol, et à chaque pas, la poussière qui s’élève et se mêle à une brume épaisse. Une obscurité bleue, une nuit profonde, et ci et là, des découpes de lumières, traçant les rues de Chatila et les entrebâillures de portes à travers lesquelles passe Genet. Paul Fortini
Distribution
Texte Jean Genet (Librairie des Colonnes)
Mise en scène, lumières Paul Fortini
Jeu Fabio Di Domenico, Sonny Oliver
Crédit / photos du spectacle Célia Bolzoni