
L'Étranger
Albert CamusPrésentation
LES 2 DERNIÈRES
PROLONGATIONS !
Je n’avais pas eu l’intention de tuer l’arabe, c’était à cause du soleil.
Meursault, modeste employé de bureau à Alger, retrace l’existence médiocre qu’il mène dans une étrange indifférence jusqu’au jour où, sans savoir vraiment pourquoi, il tue un homme. Commence alors son procès qui le conforte dans sa propre vacuité, et il est sommé de s’en expliquer. Est-ce un crime que d’enterrer sa mère sans larmes ?
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Informations sur le lieu
La presse en parle
Avec pudeur, sincérité et finesse. Un beau travail, pénétrant et fraternel. / Le Figaro - 09/03/2018 - Armelle Héliot
Nordine Marouf parvient à restituer sur scène le roman avec sobriété, humilité et finesse. C'est un exercice simple, ensorcelant et humain. / Le Télégramme - 01/04/2018 - Jean-Luc Wachthausen
Nordine Marouf fait partager doutes et émotions. Un beau travail. / L'Humanité - 19/03/18 - Gérald Rossi
Distribution
Coréalisation Les déchargeurs / Compagnie Les Molières
Multimédia
Notes & extraits
MOT DU METTEUR EN SCÈNE
J’ai choisi Albert Camus pour l’homme qu’il était avant tout. Il n’hésitait pas, pour défendre ses idées, à dénoncer les inégalités, à prendre le risque de se mettre en situation inconfortable, voir en danger. Il était un homme intègre refusant toute compromission. De ce fait, l’homme engagé et l’écrivain ne faisaient qu’un, l’un servant à l’autre et vice et versa.
Albert Camus, que rien ne prédestinait à un parcours exceptionnel, est l’exemple même de la victoire sur le déterminisme : de son enfance à Mondovi (Algérie) à son prix Nobel (1957).
J’ai choisi aussi Albert Camus pour remettre en lumière ses valeurs humaines et ainsi montrer que par son parcours tout est possible. Aujourd’hui, cet écrivain continue à nourrir la réflexion de nos contemporains. Pour moi, bien plus qu’un écrivain il était un témoin de son temps, une conscience universelle.
Parmi son œuvre abondante, j’ai choisi L’Étranger où il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurdité de la condition humaine (nous naissons, nous mourrons inéluctablement et entre les deux nous essayons de vivre). Je veux montrer que Meursault était étranger au monde dans lequel il vivait, étranger à lui-même parce que n’ayant aucun code de conduite, vivant selon son envie du moment étant dans une vérité pure, christique et absolue, il dérangeait : dire sa vérité et vivre différemment dans un monde hypocrite le rendait étranger aux autres. Il fut jugé et condamné pour cette raison. Et modestement, j’ai voulu montrer cette injustice.
Nordine Marouf
EXTRAIT
Pour la première fois depuis longtemps, j’ai pensé à maman. Il m’a semblé que je comprenais pourquoi à la fin d’une vie elle avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait joué à recommencer.
Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies s’éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique. Si près de la mort, maman devait s’y sentir libérée et prête à tout revivre. Comme si j’avais été vidé d’espoir, devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la grande indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine.