Croustilleux La Fontaine
Jean de La FontainePrésentation
Les esprits chagrins et conservateurs qui pensent encore que « La Fontaine c’est pour les enfants » vont avoir des surprises ! Juliette
Le ténor Jean-François Novelli s’empare des œuvres moins connues et plus « osées » de Jean de La Fontaine sur la musique du compositeur Antoine Sahler. Des contes que l’on écoute l’oreille collée au trou de la serrure et où la haute tenue littéraire du XVIIe siècle éclate dans toute sa splendeur au service d’un propos on-ne-peut-plus léger ! Un récital décalé et un peu fou entre théâtre et chansons, où les histoires de nonnes affriolantes et de pâtés d’anguilles prennent vie sous l’oeil malicieux de la facétieuse Juliette.
Avec au piano en alternance : Nicolas Royez ou Romain Vaille
Informations sur le lieu
La presse en parle
La gaudriole est joyeuse. Sans une seconde de mauva is goût. Prouvant que l'on peut bien rire de beaucoup de choses en bonne compagnie. / L'Humanité
Jean-François Novelli campe à merveille tous ces personnages. On se délecte. / Le Figaro
Le ténor mêle chanson, art lyrique baroque et clown, afin de camper une galerie de personnages à la théâtralité hilarante. / Télérama Sortir
Distribution
Production La Reine blanche - Les Déchargeurs, en accord avec la Compagnie de l'Autre Voix
UN ÉVÈNEMENT TÉLÉRAMA
Multimédia
Notes & extraits
LE MOT DU COMPOSITEUR
Le travail de composition a été guidé par la constante préoccupation de rendre parfaitement intelligibles les textes de La Fontaine. Je savais que le talent vocal de Jean-François ne ferait jamais défaut, et que son inventivité dans l'interprétation permettrait de rendre ces histoires vivantes, drôles, étonnantes. Mais la musique, jamais, ne devait "noyer" la narration - bien au contraire, elle devait tenter, parfois, de rendre plus évidente la langue parfois obscure de ces contes. J'ai donc eu davantage l'impression d'écrire des musiques de petits courts métrages que des mélodies de chansons. Mais la gageure était de donner à chacune de ces pièces une forme courte, efficace, et récurrente, comme peut l'être justement une chanson. Ce fut un travail joyeux, très enrichissant, qui n'attend maintenant plus que la scène pour s'exprimer pleinement !
Antoine Sahler
MOT DE LA METTEURE EN SCÈNE
Si j’ai insisté auprès de Jean-François Novelli et Antoine Sahler, pour « en être », c’est que dès le premier abord ce spectacle, cette idée de spectacle m’a littéralement émoustillée ! Car il faut bien le dire, voilà tout ce que j’aime :
- du texte, (et pas des moindres, hein !) La haute tenue littéraire du XVIIème siècle dans toute sa splendeur au service d’un propos on-ne-peut-plus léger ! La syntaxe précieuse, le vocabulaire précis, tout ça pour raconter des histoires de nonnes affriolantes et de pâté d’anguilles, c’est la classe !
- de la musique pour en faire de vraies chansons. Antoine a ce talent si délicieux et si rare pour faire des mélodies « qui restent » ! On se surprendra à fredonner les airs évidents qui habillent ces concerts licencieux, j’en mets ma main au feu ! Et c’est aussi un talent particulier que de savoir faire rire la musique : entre les anachronismes évidents, musique au mètre de films érotiques ou clin d’œil aux Demoiselles de Rochefort, les références font mouche !
- un interprète formidable, car en plus de son art consommé du chant baroque orné et virevoltant, Jean-François Novelli est un genre de démon scénique, sans limite, désinhibé et brillant d’une présence inoubliable. ll réussit également ce tour de force –c’est mon avis de chanteuse !- de chanter comme « un chanteur de chanson » (et un très bon !) et réserve sa virtuosité toujours élégante à quelques moments de grâce absolue ou de franche caricature !
- de la profondeur et du propos, propos qui nous concerne tous : l’amour et ses frasques, le désir, maître ô combien impérieux, et la joie, la simple joie – « ô doux remède, remède ami ! » - qui nous attend dans les blancs oreillers des lits accueillants.
- et last but not least, de la dérision ; de la rigolade et du pouffage de rire, car tout ceci, du début à la fin, n’est pas très sérieux ! Dire que je ne vais pas en rajouter une couche serait mentir !
Et comme nos deux larrons ne sont pas les ennemis de la gaie liberté et de la bêtise assumée, les esprits chagrins et conservateurs –qui pensent encore que « La Fontaine c’est pour les enfants ! » vont avoir des surprises !
Juliette