Faire danser les alligators sur la flûte de Pan

Louis-Ferdinand Céline

J'ai en moi mille pages de cauchemars en réserve

Présentation

Faire danser les alligators sur la flûte de Pan de Louis-Ferdinand Céline
Date(s) :
à
Durée : 1h40

Molière 2015 du seul en scène

Faire danser les alligators sur la flûte de Pan

30 juin 1961 : Louis-Ferdinand Céline écrit une lettre à son éditeur Gaston Gallimard. Ce sera la dernière. Il meurt le lendemain. La lettre est restée sur son bureau de Meudon.

Où en est-il quelques heures, quelques minutes, avant de mourir ? On découvre la permanence et les lignes de force de sa pensée, sa fidélité à lui-même, et comment il a creusé, avec ses griffes, l’empreinte toujours aussi fraîche de son passage, 50 ans après sa mort.

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Informations sur le lieu

Rue Edmond Blanc
14800 Deauville

La presse en parle

Une prouesse d’acteur (…) purement délectable quand Céline vomit sa rancœur sur ses pairs / france 3

Distribution

publié aux éditions
Adaptation
Mise en scène
Comédien(s)
Lumières
Décors
Costumes
Crédit Photo Visuel

Production Les Déchargeurs / Le pôle diffusion

en accord avec Réalités / cie Ivan Morane

Multimédia

Dossier de diffusion
Dossier de diffusion
Revue de presse
Revue de presse

Notes & extraits

Note d'intention

Émile Brami a composé un montage de textes issus à 90% de la correspondance de Céline sans y ajouter un seul mot. Tout ce que l’on entendra, y compris les rares « fautes » commises par le docteur Destouches, sera donc du Céline !

Mais quelle « broderie » admirable !

Émile Brami, l’un des plus fins connaisseurs de l’oeuvre de Céline (tout le monde se souvient de ses deux ouvrages : « Je ne suis pas assez méchant pour me donner en exemple » et « Céline, Hergé et l’affaire Haddock »), a su trouver, dans les milliers de lettres envoyées et retrouvées, ce qu’il y a de plus pertinent, de plus drôle, de plus terrible, de plus injuste, de plus lucide, de plus insupportable, de plus génial, concernant le rapport que l’auteur de Mort à crédit entretenait avec l’écriture. C’est en effet autour de Céline « écrivain » que tourne ce spectacle, où nous n’avons souhaité ni gommer les aspects inacceptables de ses pensées, ni idéaliser sa personnalité, mais entrer dans son atelier, sur son établi, là où s’est fabriqué ce langage, cette langue qui fait que l’on ne peut plus – ou plutôt que l’on ne devrait plus ! – écrire comme « avant » lui !

Et Céline « écrivain » ne se prive pas non plus de parler de ses collègues du moment (les pages sur Gide, Sartre, Cendras, Genet, etc… sont d’un humour admirable !) et de l’avenir qu’il pressent pour la « littérature ». Ces pages pourraient avoir été écrites aujourd’hui ; il suffirait de remplacer les verbes au futur par le présent ! La plupart de ces textes sont inconnus ; ils n’ont en tous cas jamais été dits sur une scène de théâtre.

La chronologie qui nous emmène du voyage au bout de la nuit à Rigodon nous fait traverser à travers ses lettres sincères les trente années où Céline a révolutionné la langue française. On découvre la permanence et les lignes de force de sa pensée, sa fidélité à lui-même, et comment il a creusé, avec ses griffes, l’empreinte toujours aussi fraîche de son passage, 50 ans après sa mort.

Ivan Morane

Extraits

Eh bien voilà !

Ayant vécu dans bien des endroits, et sous des climats différents, et dans des conditions différentes, je me trouve à présent prier de donner mon impression sur mes chefs-d’oeuvre dans un décor de chaise électrique !

Mais ça ne va pas me troubler du tout, et je vais dire tout ce que j’en pense; et personne ne m’empêchera pas de parler.

Louis-Ferdinand Céline