
Nous ça va, mais avec ce qu’on voit à la télé !
Rafaële Arditti« Moi je dis que quand un journaliste il n’en sait pas plus que ça, il devrait être autorisé à fermer sa gueule ! » Coluche
Présentation

« Moi je dis que quand un journaliste il n’en sait pas plus que ça, il devrait être autorisé à fermer sa gueule ! » Coluche
La clown Rafa s'intéresse à ce qui sonne faux, ce qui marche de travers, et ce qui la met en colère ! Par exemple, à chaque fois qu'elle allume la télévision. Elle décrypte de vraies émissions d'information et démontre qu'elles favorisent dangereusement les idées reçues. Des talk shows pseudo politiques aux journaux télévisés, chacun en prend pour son grade et se retrouve rhabillé pour quelques hivers.
Informations sur le lieu
La presse en parle
Distribution
Coréalisation Les Déchargeurs / La Cie Matador
Avec le soutien de la mairie de paris
Multimédia
Notes & extraits
LE MOT DE L'AUTEUR
J’ai choisi les séquences qui composent le spectacle en faisant ressurgir de ma mémoire des chocs que j’ai pu ressentir devant certaines émissions. J’ai tenu à ce que les textes retranscrits soient respectés au mot près.
J’ai construit le spectacle comme une mosaïque, rebondissant d’une époque à l’autre, cette architecture contribue à dévoiler progressivement ce que cache le petit écran : la partialité avec laquelle il traite l’information.
La mise en scène participe du même effort : montrer ce que la télé voile.
La place du clown (Rafa) change tout au long du spectacle, ce qui permet de changer de point de vue, de regard, de montrer ce qu’on ne dit pas, de faire entendre ce qu’on voit. Rafa joue des envoyés spéciaux lors des présidentielles 2012 : ils meublent et le vide est sidérant.
Après l’échange avec Dieu-Bourdieu, on passe en février 1991, en pleine guerre du Golfe, les médias étaient censurés et on ne parlait que « technique » : Rafa présente les opérations militaires devant une maquette de la région, elle s’amuse avec les petits soldats, qui eux étaient pourtant bien réels...
On passe dans l’émission «Salut les Terriens» 30 mars 2013 - qui a été sur le site du FN pendant un an : la mission de Rafa se corse, elle joue Ardisson et son cirque.
Rafa devient alors une téléspectatrice : c’est l’affaire Paul Voise en avril 2002, les analyses ont montré à posteriori que cette affaire avait favorisé le vote front national. Les médias se sont emballés contre les ‘délinquants’ supposés qui avaient attaqué un vieillard - en réalité l’enquête a abouti à un non-lieu. Rafa joue la fameuse ménagère que cette info va faire ‘basculer’ au dernier moment. Au dessus d’elle des séquences de films de fiction insistent sur le champ lexical employé. Ils montrent comment les mots choisis impactent profondément son imaginaire.
Puis elle se retrouve sur le plateau de BFM TV à interviewer Eva Joly en mars 2012, ici je n’ai gardé que les questions du journaliste, qui les unes à la suite des autres, dévoilent combien il cherche à dénigrer les idées de la candidate.
Dans l’Emission « on n’est pas couché » de Ruquier en 2009, Rafa joue la journaliste Erika Moulet qui subit des assauts machistes.
Les séquences s’alternent ainsi – sans oublier la page de toutes les publicités- pour aboutir au climax du spectacle qui voit s’enchainer deux évènements : l’annonce de JM Le Pen comme ‘second’ et l’émission de Thierry Ardisson où Marine Le Pen manipule au sens premier du terme tout le monde sur le plateau.
EXTRAITS
Extrait de la soirée électorale du 6 mai 2012
Elise Lucet : Ouiii et c’est vous David qui aviez annoncé la victoire de Nicolas Sarkozy y’a 5 ans sur ce plateau j’men souviens très bien, j’étais juste à côté de vous
David Pujadas : Oui ça vient vite hein les cheveux blancs, Laurent, on repart sur les motos
Laurent Delajousse : Alors où sont les deux candidats ? D’abord direction tulle en Corrèze au conseil Général avec David Douckan, David vous êtes toujours dans la coulisse juste devant ce bureau où est François Hollande actuellement ?
David Douckan (en off ) : Vous pouvez m’ouvrir la porte s’il vous plait
(à l’antenne) : Absolument David et comme vous vous en doutez la tension, monte ici et en fait en réalité c’qu’on a envie c’est de voir c’qui s’passe dans le bureau de François Hollande et il me semble que peut-être nous réussirons à faire entrer notre caméra dans ce bureau d’ici je pense peut-être une quinzaine de minutes, une grosse quinzaine de minutes, bien entendu je vous tiens au courant en temps réel pour que nous puissions à nouveau sur france 2 voir cette image.