Tsarevna la grenouille
Charlotte FabreQuand le fils du tsar, le plus timide des maladroits épouse une princesse transformée en grenouille, plus rien n’est comme avant.
Présentation
Quand le fils du tsar, le plus timide des maladroits épouse une princesse transformée en grenouille, plus rien n’est comme avant.
Il était une fois une jolie jeune fille prénommée Vassilissa l’Astucieuse. Ivan Tsarévitch, fils de Tsar, est timide et maladroit. Vassilissa, princesse des marais, est astucieuse et pleine d’aplomb. Rien ne les destinait à s’aimer. Surtout depuis qu’un affreux sorcier a transformé la Princesse en grenouille. Pour se libérer du sortilège, elle doit rencontrer l’amour véritable....
Informations sur le lieu
Distribution
Coréalisation Les Déchargeurs / La compagnie L'Envol du Regard
Multimédia
Notes & extraits
Tsarevna la grenouille est l’adaptation d’un conte russe traditionnel. Une adaptation vivante, moderne, pleine d’humour, mais qui respecte profondément la version originale. Après un long travail d’actrice et de metteur en scène autour de l’oeuvre de Tchékhov et de Dostoïevski, j’ai trouvé terriblement frustrant de ne partager mon émerveillement pour l’imaginaire russe qu’avec des « adultes »...
La culture russe est empreinte d’un mystère épais. Elle porte en elle toute la beauté, la magie d’un pays aussi sublime que rude. L’art russe est fait de peines immenses, et de joies plus immenses encore.
Sa littérature est traversée de circonvolutions inattendues, de schémas narratifs qui bousculent les codes occidentaux. Raconter à un enfant une histoire russe, c’est l’inviter à élargir ses horizons, à se laisser emporter par la fête, le rire, les images et les surprises que lui réservent immanquablement cette histoire.
Une histoire riche en apprentissages, aux vertus initiatiques.
Une histoire où les filles sont aussi fortes que les garçons, les garçons aussi vulnérables que les filles.
Charlotte Fabre
Notre spectacle a vocation à s’adapter à la morphologie du lieu qui l’accueille, qu’il s’agisse d’une salle de théâtre, de concert, ou d’une salle polyvalente. Nous travaillons beaucoup sur la notion d’espaces, intrinsèque à ce conte. Nous sortons des frontières de la scène, investissons tout l’espace, de manière à dérouter et à réveiller l’écoute du public d’une manière ludique. L’idée c’est d’entourer les spectateurs, leur donner à regarder et à écouter de tous les cotés.
L’action se passe tout autour, tout près, ici ou là, et le rapport au spectacle s’en trouve ainsi modifié.
Plusieurs espaces sont définis, qui correspondent à des codes et des événements précis : celui du palais du Tsar, lumineux et joyeux, qui est l’endroit de la fête, de la vie sociale ; l’espace du Sorcier Kachtcheï, qui se tapit dans l’ombre à l’opposé du palais, le lieu du danger ; la maison d’Ivan-Tsarévitch et la maison du frère d’Ivan, qui sont les espaces de l’intimité et du secret; le Marais, qui est le lieu de tous les possibles, des rencontres,de l’inconnu, le lieu central, autour duquel tout s’articule.
Les spectateurs assistent à un parcours, une traversée, au sens propre comme au figuré .
La musique inspirée de chants traditionnels russe, est chantée en polyphonie par les acteurs. Elle prend vie sur le même principe : elle est partout, elle joue avec les distances, elle envahit le lieu et instaure une atmosphère conviviale, directe, chaleureuse.
Charlotte Fabre
La conteuse : Il était une fois un royaume dont le tsar avait deux fils. Le fils cadet, c’est lui. Connaissez-vous ce jeune homme? Il s’appelle Ivan-Tsarévitch. Tâchons de ne pas le réveiller... C’est un gentil garçon, un ‘‘kolotchik maltchik’’. Là, voyez-vous, il rêve à la journée qui l’attend : en tant que fils du Tsar, il devrait être occupé à écouter les revendications de ses sujets, assister à l’inauguration d’un nouveau musée et trouver des nids douillets aux visiteurs qui arrivent de l’Etranger pour terminer leur migration.
Mais ça ne se passe jamais, jamais, jamais comme ça. Non, Ivan-Tsarévitch a beau être un gentil garçon, il est si timide et si maladroit que le Tsar son père ne lui confie jamais aucune mission royale.
C’est simple, notre pauvre Ivan-Tsarévitch est si timide et si maladroit que tout le monde se moque de lui à chaque fois qu’il essaie d’être un peu sérieux.
Enfin, vous l’avez compris, Ivan-Tsarévitch est un fils de Tsar très préoccupé. Il se dit que plus tard, si il a le courage, il tomberait bien amoureux d’une princesse astucieuse, une « tsarevna ». Bon, mais ça, c’est pour plus tard, vous ne voulez pas que je vous raconte déjà la fin de l’histoire tout de même ?