Novembre Alger
Brigitte MolkhouJ’avais l’impression que tout cela avait existé quelque part, oui, mais pas pour moi
Présentation
Alger, novembre 2010, dans un grand hôtel avec vue sur la baie, Stéphane une femme d'une cinquantaine d'années accompagne son père très âgé. Il n'est pas revenu à Alger depuis l'indépendance. Elle doit décider si elle le laisse seul, quelques jours, ou si elle l'oblige à repartir avec elle.
Au terme d'une journée, d'une quête personnelle et de la découverte de vieilles lettres, Stéphane va comprendre et accepter la vie passée de son père.
Informations sur le lieu
La presse en parle
Brigitte Molkhou forme avec Didier Nerved, un très crédible duo père-fille. Théo Frilet lui apporte sa jeunesse radieuse, Sabrina Bus et Séphora Haymann ont le charme de la frivolité./ Froggy's Delight
Brigitte Molkhou et Didier Niverd composent un duo très sensible. Sa pièce alterne habilement le passé et le présent. / Webthéâtre
Distribution
Coréalisation Les Déchargeurs / Cie Véhicule
Multimédia
Notes & extraits
En novembre 2010, j’ai failli accompagner mon père à un congrès de médecine à Alger.
Ce projet m’a fait rêver.
C’est de là qu’est née la pièce Novembre Alger.
En novembre 2013, grâce au concours de quelques amis acteurs, j’ai organisé une lecture de la pièce au Théâtre du Temps (Paris 11ème) pendant deux soirées.
Face au succès rencontré, une seconde lecture a eu lieu en juin 2014, au théâtre Les Déchargeurs (Paris 1er), toujours pendant deux soirées.
Les commentaires des spectateurs et l’énergie des comédiens, m’ont encouragée à la confier à un metteur en scène pour la jouer devant un public plus large.
La pièce est éditée par L’Harmattan (sortie prévue avril 2016).
Brigitte Molkhou
"Je pense à la fois que tout n’est qu’illusion et que pourtant cette illusion est notre seule réalité." - Edgar Morin
Novembre. Alger.
Cet Alger qui est au coeur de la pièce de Brigitte Molkhou, dont on sent les odeurs, dont on entend les noms, dont on voit les couleurs, est-elle une Alger vécue, une Alger un peu idéalisée ou s’agit-il d’une Alger totalement fantasmée ? C’est ce mystère qui m’a attaché à ce texte.
Fils d’un immigré du Vietnam, j’ai fantasmé toute ma vie sur ce pays. Et lorsque j’y suis allé, la rencontre âpre et brutale mais bien réelle a transformé mon intimité et mon identité.
Il est aussi question d’identité dans la pièce de Brigitte. Ses personnages défient la bienséance des chères trois unités et le temps chronologique pour aller en quête de leur intime. Elle crée une brèche dans le temps et j’ai eu envie de la suivre pour y aller avec elle et explorer avec l’équipe la filiation, les secrets de famille, les désirs cachés et le destin dans un continuum qui rassemble les morts et les vivants.
Jusqu’à la résolution de l’énigme.
C’est l’histoire d’une vie, de la vie qui passe et qui s’échappe. C’est un cri du coeur, et c’est de l’amour enfoui qui se révèle.
Alger.
Terre riche d’Histoire. Terre de vie, de conflits. Terre de couleurs particulières, d’odeurs et de bruits familiers.
Alger rêvée dans le tableau d’André Elbaz : « El Djadida au rempart bleu» qui sera la source de la scénographie.
François Ha Van
Il m’a demandé aussi où on trouvait un bon barbouche, le couscous aux herbes de son enfance…
J’avais l’impression que tout cela avait existé quelque part, oui, mais pas pour moi.
Que chercher quand on revient sur les pas de son enfance?
Papa, c’est magnifique mais rester à Alger seul à 90 ans, c’est de la folie.