Fucking happy end - Cabaret insurgé

Sarah Fuentes

Présentation

Fucking happy end - Cabaret insurgé de Sarah Fuentes
Date(s) : du 6 avr 2017 au 29 avr 2017
Jeudi
Vendredi
Samedi
à 21h30
Durée : 1h30

Une version déjantée et furieusement joyeuse de Peau d'âne !

Sous les feux de la rampe d’un étrange cabaret, un cortège de personnages, évadés de l’univers des contes, va vous dévoiler sa vision loufoque et déjantée de Peau d’Ane ! Fucking happy end est une tragi-comédie qui fait voler en éclat les idées reçues sur le couple, la famille, la quête du bonheur et tous les autres clichés dans lesquels la société veut nous claquemurer.

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Informations sur le lieu

Salle Vicky Messica
Les Déchargeurs
3, rue des Déchargeurs
RDC Fond Cour
75001 Paris

La presse en parle

écouter ​C'est très drôle, complètement déjanté. / Europe 1 - 20 avril 2017

Une comédie loufoque, vitaminée et plus encore. / Humanite.fr - 16 avril 2017

Un vent de liberté réjouissant. / Le Parisien - 17 avril 2017

Distribution

Coréalisation Les Déchargeurs / Le Pôle - La Compagnie Reina Loca

L’Alliance Française IDF, SPEDIDAM

Avec le soutien de :

Notes & extraits

Cette pièce est la somme de toutes mes peurs. De toutes mes joies. Une mise à nue.
Mon manifeste autant que celui de Peau d’âne.
J’ai voulu ici parler de la violence d’être une femme. Ecartelée entre maman et putain. Enfants et carrière. La violence d’être un homme. Bouffé par tout ce qu’on attend de lui. J’ai voulu parler de la violence du couple. Des années qui abîment. De la toxicité de la famille. Des rêves que l’on pose sur les épaules frêles des enfants et qui ne leur appartiennent pas. Du combat que l’on mène pour s’en affranchir. De ces deuils que l’on fait pour avancer. De ceux qui nous construisent. Et nous libèrent…
Comme un acte de résistance, je me suis appropriée le conte de Peau d’ânepour donner vie à une comédie.Une comédie loufoque et déjantée mais qui ne renie jamais sa part de tragédie.J’en ai fait une version contemporaine pour la confronter aux interrogations de mon époque. J’ai choisi d’en transposer la trame dans un étrange cabaret d’Insurgés. Un lieu où souffle un vent d’insoumission et de liberté. C’est dans ce royaume - où l’illusion est reine - que ma Peau d’âne assumera d’endosser le seul costume désormais à sa mesure : celui d’une femme libre.

Sarah Fuentes

Fucking happy end refuse les étiquettes. Le cloisonnement des genres. Théâtre public. Privé. Boulevard. Tragédie. Absurde. Grand guignol. Comédie. Cabaret. Ici, on passe de l’un à l’autre. On s’amuse, à jouer, avec les genres théâtraux, les codes du conte de fées, les registres de jeux, les mots, les clichés, les apparences, les émotions. On y joue même à se faire peur…Le fond est sombre, la forme souvent hilare. La mise en scène intensifie cette singularité. Chaque scène est prétexte à réflexion sur un genre théâtral, et son code de jeux. Refusant la demie mesure, la comédie se veut explosive et absurde. La tragédie baroque et grandiloquente. Le cabaret grotesque et extravagant.

La problématique du genre est au coeur de la pièce. Fucking Happy End questionne le genre dans lequel on nous enferme. Avec le regard, les mots, les couleurs ou les jouets dont on nous couvre. Pour les filles, un poupon joufflu. Comme si on ne les élevait - comme les poules en batterie - que pour pondre. Sans parler de la Barbie qu’on leur balance dans les pattes et qui va leur pourrir la vie ! Régime, anorexie, chirurgie, rien ne fera le poids face à cette « femme parfaite » fantasmée par les hommes, pour les hommes. Hommes, autrefois, petits garçons, que l’on gave de voitures avant de savoir marcher. Et que l’on bassine avec des « ne pleure pas », « sois courageux ou cours plus vite ».

Dans notre spectacle, plus notre héroïne s’émancipe de ce que l’on attend d’elle - en tant que femme – et plus la frontière, entre les genres et les espèces, s’atténue…
Le travail sur les archétypes décortique allégrement ces figures iconiques de contes pour mieux les fondre dans les nouveaux archétypes de notre époque. Et questionner ainsi le formatage perpétuel de nos sociétés sclérosées.

Toujours dans cette idée de dynamiter les frontières, ici, le « quatrième mur » est perméable. Les apartés fusent. Peau d’ânefait des spectateurs ses confidents. Parfois, la salle devient scène. Et le public, acteur à part entière. Ici, réalité et fiction se confondent.

Comme un écho à la question existentielle de notre héroîne : « Parfois, je me demande si tout ce que mes yeux voient est le Monde. Parfois, la nuit surtout, je me demande si tout ici n’est pas que fiction ? »

Sarah Fuentes et Jan Oliver Schroeder

Barbe Bleue : Mesdames et Messieurs, bienvenue dans ce que l’autre monde nomme « Le cabaret des pestiférés ». Mais détrompez-vous, tout cela est une sombre mascarade !
Une tentative de manipulation, à grande échelle, pour occulter la réalité.
Libre à vous de prendre la petite clé ou de rester de l’autre côté. Une fois la porte entrouverte, vous ne trouverez, ici, ni cadavres, ni monstres, ni bourreaux. Ici, ne règne qu’une seule loi.
Ici, nous refusons d’être victimes. Dans cet asile construit sur les ruines de nos contes étriqués, nous avons échafaudé, à la sueur de nos rêves, un royaume affranchi des normes. Un royaume où chaque être est libre de panser ses souillures. Ses déchirures.
Libre de renaître de ses cendres. Ici, nous ne sommes plus des pestiférés.
Ici, nous sommes des Insurgés !