Projet Georges

Edith Proust

Présentation

Projet Georges d' Edith Proust
Date(s) : du 27 juin 2017 au 28 juin 2017
Mardi
Mercredi
à 19h30
Durée : 1h30

J’aime bien l’ombre d’un arbre - sur les yeux.

C'est un clown qui erre accompagné/e d'un acolyte à l'âme végétative. "La première tige de couleur dit-elle". Avec son arbre Joseph, ils vont aussi bien sous l'océan terrestre que sur l'océan interstellaire. La recherche d'un endroit pour éclore ou la fuite sur la route pour saisir, avant que tout ne disparaisse ? À travers son regard marginal qui détourne objets et situations, se pose la question des vertiges, des grandes énigmes. Ces énigmes nous rapprocheront peut-être de nos mythes, fantasmes et utopie... pour jouer.

Réservations au 01.42.26.47.47 ou sur https://etoiledunord.placeminute.com/

Tweet

Informations sur le lieu

Etoile du Nord
18 rue georgette agutte
75018 PARIS

Multimédia

Dossier de diffusion
Dossier de diffusion

Notes & extraits

MOT DE L'AUTEUR

Je suis partie d’un arbre, d’un rapport avec la nature, la solitude. D'un rapport au monde, à la mort, à l'amour, au chocolat, aux drogues… D'un rapport aux mystères. Les étoiles. Le grand, l’infini et le microscopique. Et le fil rouge de l’errance (de l'enfance), me permet d’aborder tous ces thèmes. À travers le regard marginal du clown qui détourne objets et situations, se pose la question des vertiges, des grandes énigmes. Peut-être que ces questions sans réponses nous rapprocheront de nos mythes, fantasmes et utopies... pour jouer. J'avais et j'ai toujours envie de traiter des mystères avec un nez rouge. Parce que c'est un être dangereux. Un Monstre. Qui désarme parce qu’il est désarmant. C’est une parole libre, sans filtre, qui se fait avec les spectateurs. J’ai écrit sur scène par l’improvisation et je continue pendant les représentations mais cette fois-ci avec des regards. Une écriture intuitive.

Edith Proust.

MOT DU METTEUR EN SCENE

J'ai assisté un jour à une maquette dans laquelle l'interprète du spectacle nous dévoilait une première étape de sa recherche clownesque. J'ai été frappé par ses expressions. J'ai tout de suite eu l'envie de travailler avec ce personnage. Nous avons donc ensemble continué à dessiner la figure de son clown. Et j'ai trouvé ma place, celle d'un accompagnateur. Je suis devenu l'interlocuteur dont elle avait besoin pour dialoguer au plateau, pour chercher, rater, trouver. Travailler avec une entière liberté, sans matière préalable. Écrire est un processus extrêmement riche car il permet de nous relier à des choses enfouies : à l'enfance, nos peurs, nos rêves. Il y a beaucoup d'humanité dans le visage d'un clown. Il y a la personne telle qu'elle est sans doute, profondément. On peut se rapprocher de soi, et en tant que metteur en scène aussi. Nous avons voulu développer un univers poétique, sensoriel, en partant d'idées qui irriguait l'interprète, et sans trop prendre en charge le côté mécanique du rire. Il ne faut pas réussir, être efficace mais au contraire ancrer chaque représentation dans le dévoilement de l'intimité, de l’identité, des enfants et du langage neuf. La liberté est visée à chaque représentation. Chaque soir il faut refaire les pas qui nous mènent à elle. Les détails sont magnifiques avec le clown. Les petits riens, les petits mots, les silences. On peut retrouver un corps poétique, bizarre, dérangeant. Avec le clown on peut retrouver des mots et des gestes à soi. Qui naissent de soi. Et du regard que l'on porte sur le monde. C'est affaire de sensations, et donc de poétique.

Il faut désapprendre pour être clown. Désapprendre à être metteur en scène. Être ouvert à ce qui n'est pas encore.

Benjamin Porée.

EXTRAIT

Joseph aimerait être un arbre fruitier. Mais il ne sait pas encore quoi. C’est pas facile. Il sait pas encore il se pose beaucoup de questions. Un fraisier-pommier, ou figuier, mûrier, menthe, persil, il sait pas. C’est pas facile.

Il doit trouver un endroit propice.

Pour mettre à bas.

Moi j’aime bien les pommes… oui parce que c’est comme l’amour.

Oui. Parce que parfois elles sont jaunes parfois c’est rouge parfois c’est vert.

Parfois c’est Acide.

Fripé.

C’est l’amour.

(…)

Joseph c’est une archive naturelle.

Il a des yeux partout. Il voit tout.

Parfois ils tombent par terre ses yeux.

Alors je marche dessus. Ça craque.

Et puis ça repousse alors c’est pas grave.

Ne me jugez pas.

Il dit qu’il sauvegarde les souvenirs.

Il dit que c’est une manière pacifique de lutter contre le trou noir.

Moi je pense que c’est du voyeurisme. Tout simplement.