
On n'est pas là pour chanter des cantiques
Arnaud MarzoratiPrésentation

5 ans après avoir joue aux Déchargeurs, ils reviennent !
Aristide vient parler de la sexualité d’Aramis, mousquetaire du Roi... fait l’éloge de Priape, le grand masturbateur, ou de Guiliguilou totem zoomorphique qui pratique l’art de l’auto fellation.
De lupanars en tripots, de caves en voûtes malsaines, ce chanteur obsédé par les entrailles du monde, a fini par trouver sa voix... voix de l’obsession sexuelle.
Par bonheur, Aristide a trouvé 3 jolies filles de joie, 3 musiciennes obscènes qui jouent les ingénues, mais qui (dans le fond) interprètent de belles petites mélopées qui accompagnent les tergiversations péniennes du chanteur jouisseur. Et ils l’affrment, haut et fort : on n’est pas là pour chanter des cantiques...
Informations sur le lieu
Distribution
Coréalisation La Reine blanche / Les Déchargeurs, en accord avec Les Lunaisiens
Coproducteur La Cité de la Voix - Vézelay
Le spectacle a été crée en février 2012 au Bateau Feu / Scène nationale Dunkerque
Multimédia
Notes & extraits
La musique de Lupanar est une musique oubliée... Musique censurée, musique cloîtrée... musique non révélée... Nous n’avons aucun témoignage sonore sur cette pratique inévitable pour amener les plaisirs des clients des bordels.
Quelques écrits seulement sur de petits ensembles de «musique de chambre», dans des estaminets douteux, où les musiciennes étaient des «quatrièmes accessits ex aequo du Conservatoire » et où la « beauté et la toilette étaient au moins de moitié dans l’apport artistique de ces sirènes du punch et de la demi-tasse ». La musique du Lupanar est donc une musique qui se regarde.
Pas de jugement, pas de pudeur, pas d’acharnement policé ; une musique pour le plaisir... Ménestrels et catins se sont toujours tenus par les coudes. Tant pis pour nous si une nouvelle fois nous ferons trembler les murs de l’«establishment ».
On n’est pas là pour chanter des cantiques !
Arnaud Marzorati
EXTRAIT
J’allais toute les voir, toutes les essayer... Au jardin
de Paris, y’en avait des milliers...
Fallait le voir, ce magni que troupeau: dociles,
domptées et pourtant disponibles pour la grande
sauvagerie. Je les sentais toutes avec la fureur utérine.
J’allais les voir ces pèlerines de Vénus, bourboteuses,
cailles, redresseuses, tireuses de vinaigres...
Messaline, c’était la plus belle...la véritable pute,
l’honorable salope :
Toute femme, ici-bas, demande
Ou la richesse ou la grandeur :
Moi, je dis que l’homme qui bande
A seul quelque droit sur mon coeur.
Le foutre est mon bonheur suprême;
Jouir est ma première loi,
Et le vit de l’homme que j’aime
Fut toujours un sceptre pour moi.