Le Jour qui vient

Christian Giudicelli

Présentation

Le Jour qui vient de Christian Giudicelli
Date(s) : du 4 juin 2019 au 29 juin 2019
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
à 19h30
Durée : 1h20

L’été, saison des amours. Dans une villa en bord de mer où les nuits sont à peine plus fraîches que les jours, se croisent une femme mûre tentée par un jeune homme, lui-même plus séduit par son fils. Autour d'eux, gravitent d'autres jeunes. Incertitude des amours naissantes. Curieux théâtre où l’on ne sait jamais si l’on va jouer des griffes ou bien se frotter le museau. Ici les marionnettistes ne se cachent pas derrière leurs marionnettes. La troupe raconte cette histoire les mains nues, à découvert.

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Informations sur le lieu

Salle Vicky Messica
Les Déchargeurs
3, rue des Déchargeurs
RDC Fond Cour
75001 Paris

La presse en parle

Avec trois fois rien - un vélo miniature, un tableau noir, une maison de poupées - les sept comédiens jouent sur tous les registres. On sort de là, ému, avec à la fois très envie et très de tomber amoureux. L'Obs
Giudicelli fait parfaitement vibrer de micro-émotions. Les acteurs ont tous quelque chose de brûlant. Joli manège. Webthéâtre
Passionnante écriture, grande force de la mise en scène et épatant septuor de comédiens. De la cour au jardin

Distribution

Production RB|D Productions – Les Déchargeurs

©Christophe Raynaud de Lage

Multimédia

Notes & extraits

LE MOT DE L'AUTEUR

Comment se situer dans un monde flottant ? C’est la question que se posent, sans la formuler, les personnages du Jour qui vient. Six ont une vingtaine d’années, le septième une petite cinquantaine. C’est une femme espérant se raccorder à la jeunesse qui déploie ses charmes devant ses yeux dans l’illusion d’un soir d’été au bord de la mer. Car tout, ici, tient du rêve éveillé. Chacun tourne autour de l’autre en quête d’une rencontre qui donnerait une réalité à cette ronde accélérée vers un vertige rimbaldien ou une satisfaction plus prosaïque du désir. Garçons et filles, garçons et garçons, filles et filles, les combinaisons sont multiples pour voir clair en soi-même. On se frôle, on s’embrasse, on croit réinventer l’amour mais la chair est parfois du sable qui coule entre les doigts. L’effusion des sentiments ne les préserve pas de leur confusion. Leur spontanéité suffira-t-elle à détruire, ne serait-ce que l’espace d’une nuit, les drames d’une société – émigrations forcées – ou plus modestement gommer un quotidien qui n’ouvre que sur des perspectives étriquées ? Bref, à l’aube, on ne saura pas ce que réserve le jour qui vient. « On doit trafiquer quelque chose, dit Aragon dans un poème célèbre, en attendant le jour qui vient. » Qu’avons-nous trafiqué, à quel jeu avons-nous joué, pourraient se demander les acteurs de cette comédie ? Le jeu du mensonge ou de la vérité ? Peu importe au fond. Légers, ils ont joué et, en cela, on ne peut que leur donner raison. Perdre ou gagner ? Ce n’est pas le résultat qui compte mais le risque qu’ils ont pris. Hasardons un lieu commun : le jeu les mène, sinon vers la liberté, du moins vers une libération. Et l’auteur qui a les a regardés avec le plus de sympathie possible, s’est un peu libéré, lui aussi.