
Le fruit
Francis AlbieroChampion, c’est un dialogue plein d’humanité et de poésie qui se noue.
Télérama
Présentation

Reprise
En arrivant dans la salle, le public est accueilli par un homme élégant en costume noir. Très simplement, il se maquille et se transforme à vue en « champion », son clown monstrueusement attachant. Le comédien est alors tour à tour Champion, qui dit aux filles qu'elles sont belles, et Francis qui rêve en lisant René Char ou Baudelaire. L'un aimerait faire de la "sexualité" tandis que l'autre cherche à donner du sens au verbe aimer.
Informations sur le lieu
Distribution
Coréalisation Les Déchargeurs / Cie Flex
Multimédia
Notes & extraits
Ce spectacle se situe à un moment clef de mon travail de clown, et de notre parcours de compagnie. Je serais incapable de dire à quel moment précisément est né ce personnage de « Champion ». Mais il a imperceptiblement acquis une autonomie propre. A tel point qu’il m’arrive de m’entretenir avec lui… d’où l’idée de mettre à nu cette relation schizophrénique entre moi et mon clown, en prenant bien soin de lui laisser librement la parole.
L’écriture de ce spectacle repose sur l’improvisation au service de la narration, comme n’importe quelle discipline technique dans le cirque contemporain. Les répétitions allèrent au-delà de nos espérances au point qu’aujourd’hui, je suis chaque fois surpris par la dimension que prend, en public, ce solo pas vraiment seul.
Francis Albiero
Metteur en scène de clown, voilà bien un oxymore intéressant. Le clown ne se soumet pas à une mise en scène. Il l’éprouve, la tort et finalement en fait une proposition chaque fois renouvelée qui s’appuie néanmoins sur le travail de répétitions. Il faudrait utiliser le terme : accompagnateur ou témoin de passage. Pour ma part, ce qui m’intéresse dans la mise en scène, c’est de cerner d’assez près l’imaginaire d’un artiste pour le «pousser» à trouver lui-même un chemin totalement personnel dans sa création. Ce rôle de révélateur dans l’écriture d’un spectacle présente l’immense avantage de ne pas trahir le propos de l’artiste puisqu’il en est le principal auteur. Je ne fais que le guider et le pousser à emprunter un chemin différent.
Annick Savonnet