
L'extraordinaire aura lieu
Camille de CourcyQuand la poésie joue avec la chanson, le théâtre et le rire
Présentation
Quand la poésie joue avec la chanson, le théâtre et le rire
Dans ce spectacle, insolence, folie douce et langages du coeur colorent des tableaux vivants où la poésie se joue entre chansons et textes théâtralisés. Les personnages résonnent de sensibilités tout aussi légères qu'implosives, et portent des regards espiègles, parfois sarcastiques sur le chaos du monde et ses "faims cruelles". Un point de rencontre où Camille de Courcy (auteure/comédienne) et Maureen Esivert (compositeur/interprète) tissent leur complicité entre poésie, théâtre et "chanson realistico-jazzy", tutoyant aussi des univers absurdes et fantastiques.
Informations sur le lieu
La presse en parle
Un spectacle empli de sentiments sincères / Critique humoristes
Un spectacle qui affiche un fort potentiel... / La boîte à spectacles
Camille et Maureen sur scène rivalisent de pétulance et de drôlerie. Maureen a un véritable talent de comédienne, elle insuffle aux textes de Camille une fraîcheur désarmante.
Les textes semblent sortir d'une boîte de pandore, véritables petits démons décidés à réveiller le spectateur. / Théâtre au vent
Distribution
Coréalisation Les Déchargeurs / Maureen Viremouneix
Multimédia
Notes & extraits
LE MOT DE L'AUTEUR
Mon père l'Indochine, ma mère l'Algérie et moi le Tchad où je suis née. Lorsque l'on me demande quelles sont mes origines, pour couper court, il m'arrive de dire que je suis une terrestre extra. Tout au long des dix-sept années passées en Afrique, Tchad, Madagascar et Côte d'Ivoire, j'ai compris à quel point le métissage est l'avenir de l'Homme. Quand je parle de métissage, je parle du métissage culturel ainsi que de la transmission des valeurs humaines. Tout a donc commencé naturellement pour moi par le Verbe. J'écris depuis mes sept ans. J'écrivais avant de savoir écrire. J'en ai fait une terre de jeux. J'ai pensé à amener à ce moyen de création de rêves, les possibilités tangibles pour pouvoir les exprimer à hautes voix. Au delà de ma fratrie et des mes camarades, je fis donc appel au plaisir du spectacle en y ajoutant le théâtre et la musique et n'ai jamais arrêté de mettre mon énergie et ma volonté aux services de la pratique de ces jeux nourrissants. C'est ainsi que bien plus tard finit par naître :" l'Extraordinaire aura lieu". Ce spectacle est poésie vivante, pourquoi ? parce que c'est là que j'ai su allier trois de mes passions (poésie, théâtre, musique) en y ajoutant des sketches. D'où cette idée d'un nouveau genre expressionniste: la poésie vivante, sœur de la poésie lue, clamée ou chantée. Il me fallait pour le réaliser la complicité d'un partenaire. Quelqu'un qui ait envie et qui sache s'y investir. Après un premier spectacle: " Paroles de femmes" présenté au « 38 Riv’ en mars 2013, notre projet évolua. Notre amitié complice et bijective, nos respects mutuels à l'égard de nos passions et disciplines complémentaires firent le reste. Pour conclure, je pense que les sens artistiques sont un sixième sens intrinsèquement liés à l'ineffable et qu'ils sont donc pour moi très difficiles à définir. Le verbe, le beau, le jeu, doivent se faire ressentir.
... cette puissance immatérielle se recrée en esprit et en corps dans la conversation diurne des ténèbres, quand quelqu'un s'oriente dans l'alphabet mystérieux de son jeu primitif du langage. Cette langue, Camille de Courcy va la chercher au point d'ombilic et de tressaillement, là où ça parle, quand refusent de se taire les nuages essentiels...
Patrick Laupin, poète, préface de Tranches de femme
LE MOT DE LA METTEUR EN SCÈNE
Je connais le travail de Camille depuis longtemps. La parution de son recueil Tranches de femmes a mis en évidence sa création poétique, pétrie par l’imaginaire et ancrée dans la réalité des sensations vivantes.
Lorsqu'elle m'a proposé de mettre en scène un spectacle solo à partir de ses textes, je l'ai aidé à réincarner ces poèmes dans les personnages multiples qu'ils suscitent. Nous avons lié ces interprétations dans une ligne de fissures successives avec fracture finale. La délicate escorte musicale (de Franck Nicolas) a montré l'évidence de chanter une partie des poèmes.
La rencontre de Camille avec Maureen, musicienne, compositrice, chanteuse, tombée en amour de ces textes pour lesquels elle a été tout de suite prête à investir sa créativité a donné une nouvelle réalité au spectacle. Leur complicité a été immédiate.
Avec la présence sur ces textes d'une seconde voix, d'une seconde peau, un travail du reflet se réalise. Non le reflet égotiste qui s'épanouit dans un miroir, mais ceux, multiples, captés dans une eau vivante, cascade où l'image se casse et se réunifie.
Les deux interprètes ont pu laisser libre cours à deux sensibilités, Maureen plus jazzy, Camille plus dramatique, et tisser entre elles d'éphémères passerelles, points de rencontres suspendus, tressage complice de toutes les émotions. Un lieu de rencontre entre chansons, "réalistico-jazzy" et poésie vivante. Un spectacle pour deux voix et plus: l’extraordinaire aura lieu.
Nicole Fournière Ney