Une étude récente publiée dans le Journal of Health Psychology révèle une corrélation surprenante entre l’intelligence et certaines habitudes quotidiennes. Selon les chercheurs, les personnes dotées d’un quotient intellectuel supérieur à la moyenne auraient tendance à adopter un comportement particulier qui pourrait sembler contre-intuitif à première vue.
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ToggleLes personnes au QI élevé et leur rapport à l’inactivité
L’étude menée par Todd McElroy et son équipe a mis en lumière une tendance intrigante : les individus au QI élevé passeraient plus de temps à ne rien faire que leurs homologues plus actifs. Cette découverte remet en question l’idée reçue selon laquelle l’intelligence serait synonyme d’hyperactivité mentale et physique constante.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont recruté 60 participants, répartis en deux groupes distincts :
- 30 « penseurs » : des personnes qui apprécient les activités intellectuelles
- 30 « non-penseurs » : des individus qui préfèrent éviter les tâches cognitives complexes
Chaque participant a porté un traqueur d’activité pendant une semaine entière. Les résultats ont révélé que le groupe des « penseurs » était significativement moins actif durant les jours ouvrables comparé au groupe des « non-penseurs ». Curieusement, cette différence s’estompait le week-end, suggérant que d’autres facteurs entrent en jeu lorsque les contraintes professionnelles sont levées.
L’ennui comme catalyseur d’activité physique
L’une des explications avancées par les chercheurs est que les personnes au QI plus élevé auraient une propension moindre à s’ennuyer. Cette capacité à rester mentalement stimulé sans apport extérieur constant leur permettrait de passer plus de temps dans un état d’apparente inactivité, tout en étant engagées dans des processus de réflexion intenses.
À l’inverse, les individus qui s’ennuient plus facilement auraient tendance à compenser ce désœuvrement mental par une activité physique accrue. Ce besoin de mouvement pourrait être interprété comme une stratégie pour remplir le vide laissé par l’absence de stimulation intellectuelle.
Voici un tableau récapitulatif des caractéristiques observées chez les deux groupes :
Caractéristiques | « Penseurs » (QI élevé) | « Non-penseurs » |
---|---|---|
Niveau d’activité en semaine | Faible | Élevé |
Tendance à s’ennuyer | Faible | Élevée |
Préférence pour les activités mentales | Forte | Faible |
Un mode de vie sédentaire à surveiller
Bien que cette étude mette en lumière un aspect intéressant de la cognition humaine, elle soulève également des préoccupations quant aux effets potentiellement néfastes d’un mode de vie trop sédentaire sur la santé. Todd McElroy, directeur de l’étude, met en garde contre les risques associés à une inactivité physique prolongée, même chez les individus intellectuellement doués.
Il est vital de noter que l’intelligence ne se limite pas aux résultats des tests de QI. Elle englobe également des compétences telles que :
- L’adaptation à des situations complexes
- L’intelligence émotionnelle
- La créativité
Ainsi, McElroy encourage les personnes plus réfléchies à prendre conscience de leur tendance à la sédentarité et à adopter un mode de vie plus équilibré, combinant activité mentale et physique pour optimiser leur bien-être global.
Limites de l’étude et perspectives
Il est recommandé de souligner que cette étude comporte certaines limites, notamment la taille restreinte de l’échantillon de participants. Des recherches complémentaires avec un groupe plus large et diversifié seraient nécessaires pour confirmer et approfondir ces résultats.
D’autres études ont mis en évidence des comportements atypiques associés à une intelligence supérieure, tels que l’utilisation fréquente d’insultes, une tendance à la solitude ou encore un certain désordre dans l’environnement personnel. Ces observations renforcent l’idée que l’intelligence peut se manifester de manières parfois surprenantes et contre-intuitives.
En définitive, cette recherche nous invite à repenser nos préjugés sur les liens entre activité physique et intellectuelle. Elle souligne l’importance d’une approche holistique du bien-être, où l’équilibre entre stimulation mentale et exercice physique joue un rôle crucial, quel que soit notre niveau d’intelligence.