moteur puretech la garantie étendue 10 ans par stellantis, mais à une condition très stricte

Moteur Puretech : la garantie étendue 10 ans par Stellantis, mais à une condition très stricte

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Le groupe automobile Stellantis, anciennement connu sous le nom de PSA, fait face à une situation délicate concernant son moteur essence 1,2 litre PureTech. Autrefois salué pour ses performances, ce bloc trois cylindres lancé il y a plus d’une décennie est aujourd’hui au cœur d’une controverse majeure. Face aux nombreuses plaintes de propriétaires mécontents, le constructeur a récemment pris des mesures pour tenter d’apaiser les tensions.

Le moteur puretech : de l’excellence à la désillusion

Le moteur PureTech, initialement vanté pour son efficacité, a rapidement perdu de son lustre. Malgré quatre distinctions consécutives de « moteur de l’année » dans sa catégorie, il s’est révélé être source de nombreux désagréments pour ses propriétaires. L’usure prématurée de la courroie de distribution constitue le principal point noir de ce bloc moteur, entraînant des pannes coûteuses et frustrants pour les automobilistes.

Cette problématique touche un nombre considérable de véhicules, incluant des modèles populaires des marques Peugeot, Citroën, DS et Opel. La fiabilité défaillante du PureTech a conduit à une mobilisation sans précédent des consommateurs, avec plus de 4 800 plaignants unis dans une action collective contre Stellantis. Leur objectif : obtenir réparation et indemnisation pour les préjudices subis.

La réponse de stellantis : une garantie étendue sous conditions

Face à l’ampleur de la crise et à la pression médiatique, Stellantis a dû réagir. Le constructeur a annoncé une extension significative de la garantie pour certains moteurs PureTech. Désormais, la couverture s’étend sur dix ans ou 175 000 kilomètres, contre six ans ou 100 000 kilomètres auparavant. Cette mesure, mise en place mi-mars, concerne les moteurs 1.2L PureTech de première et deuxième génération produits entre avril 2014 et juin 2022.

Néanmoins, cette extension de garantie est assortie d’une condition stricte : l’entretien du véhicule doit avoir été scrupuleusement effectué selon les recommandations du constructeur. Bien que tout professionnel automobile puisse réaliser cet entretien, Stellantis exige que le diagnostic et les éventuelles réparations soient exclusivement effectués au sein de son réseau agréé. Une certaine flexibilité est par contre accordée, le groupe ne demandant que les trois dernières factures d’entretien, avec une tolérance de trois mois ou 3 000 kilomètres.

Impact sur les propriétaires et le marché de l’occasion

Les répercussions de cette affaire se font sentir bien au-delà des ateliers de réparation. De nombreux propriétaires, comme Maxime, un jeune Mosellan de 29 ans, se retrouvent dans des situations complexes. Confronté à une Peugeot 208 GT Line de 2019 touchée par le problème de courroie de distribution, il peine à revendre son véhicule. La décote subie est considérable, illustrant l’impact négatif de cette affaire sur la valeur résiduelle des véhicules équipés du moteur PureTech.

Cette situation soulève des questions sur la confiance des consommateurs envers Stellantis et ses marques. Dans un contexte où la sécurité routière est de plus en plus scrutée, avec l’arrivée de nouveaux radars redoutables, la fiabilité des véhicules devient un enjeu crucial pour les automobilistes. Les acheteurs potentiels sur le marché de l’occasion pourraient désormais hésiter face aux modèles équipés du moteur PureTech, malgré l’extension de garantie proposée.

Vers une résolution durable de la crise ?

L’extension de garantie proposée par Stellantis représente un premier pas vers la résolution de cette crise. Toutefois, de nombreux observateurs s’interrogent sur la suffisance de cette mesure. Les discussions engagées entre le groupe et les représentants des plaignants laissent entrevoir la possibilité d’actions supplémentaires pour restaurer la confiance des consommateurs.

L’enjeu pour Stellantis dépasse largement le cadre technique. Il s’agit de préserver l’image de marque du groupe et de ses filiales, dans un marché automobile en pleine mutation. La gestion de cette crise pourrait bien devenir un cas d’école en matière de relation client et de responsabilité des constructeurs face aux défauts de conception. L’avenir dira si ces efforts suffiront à tourner définitivement la page du « PureTech Gate » et à restaurer la réputation d’excellence technique jadis associée à ce moteur.

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