Les propriétaires de véhicules diesel ont de quoi se réjouir ! Une décision majeure vient d’être prise, apportant un soulagement financier considérable aux automobilistes confrontés aux pannes récurrentes du système AdBlue. Cette avancée significative marque un tournant dans la prise en charge des défaillances techniques par les constructeurs automobiles.
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ToggleRemboursements en vue pour les conducteurs de diesel
Le groupe Stellantis, sous la pression de la Commission européenne, étend son programme d’indemnisation à l’ensemble de l’Union européenne. Cette mesure, initialement limitée à l’Italie, offre désormais une couverture exceptionnelle pour les véhicules diesel fabriqués entre janvier 2014 et août 2020. Les propriétaires peuvent bénéficier d’une prise en charge allant jusqu’à huit ans après la date de fabrication de leur véhicule.
Les modalités de remboursement varient selon l’âge et le kilométrage du véhicule. Pour les voitures de moins de cinq ans n’ayant pas dépassé les 150 000 km, la prise en charge est intégrale. Les véhicules plus anciens bénéficient d’une couverture partielle, oscillant entre 30% et 90% des frais de réparation. Par ailleurs, un forfait main-d’œuvre de 30 euros est accordé à tous les automobilistes, couvrant environ un cinquième des frais moyens par intervention.
Rétroactivité et garantie étendue : un double avantage
La bonne nouvelle ne s’arrête pas là. Le dispositif mis en place par Stellantis est rétroactif, permettant aux conducteurs ayant déjà effectué des réparations depuis janvier 2021 de déposer une demande de remboursement. Cette démarche s’effectue via la plateforme en ligne stellantis-support.com, où l’indemnisation sera calculée en fonction des caractéristiques du véhicule.
À cela s’ajoute que, Stellantis s’engage à couvrir intégralement les frais de réparation, pièces et main-d’œuvre comprises, si une nouvelle défaillance survient dans les 24 mois ou 50 000 km suivant la première intervention. Cette garantie étendue offre une tranquillité d’esprit supplémentaire aux propriétaires de véhicules diesel équipés du système AdBlue.
Un précédent prometteur pour l’industrie automobile
Cette initiative de Stellantis pourrait bien faire jurisprudence dans le secteur automobile. Résultant des pressions exercées par les associations de consommateurs et les instances européennes, elle ouvre la voie à une meilleure prise en charge des défauts techniques par les constructeurs. L’UFC-Que Choisir, engagée dans ce combat depuis 2022, salue cette avancée tout en appelant à la patience, la mise en œuvre effective de ces nouvelles modalités nécessitant un certain temps.
Cette décision représente une victoire significative pour les automobilistes soucieux de l’environnement qui se trouvaient jusqu’alors contraints d’assumer seuls les coûts liés aux défaillances du système AdBlue. Elle marque un pas important vers une responsabilité accrue des constructeurs automobiles dans la gestion des problèmes techniques de leurs véhicules, tout en soutenant les efforts de réduction des émissions polluantes.
Vers une mobilité plus sereine et écologique
L’extension du programme d’indemnisation de Stellantis s’inscrit dans un contexte plus large de transition vers une mobilité plus propre. Le système AdBlue, rendu obligatoire en France en 2025, joue un rôle crucial dans la réduction des émissions d’oxydes d’azote des véhicules diesel. En prenant en charge les coûts liés aux défaillances de ce système, Stellantis encourage indirectement le maintien en circulation de véhicules moins polluants.
Cette initiative pourrait inciter d’autres constructeurs à suivre l’exemple, créant donc un effet domino bénéfique pour l’ensemble des automobilistes et l’environnement. Elle souligne l’importance d’une collaboration étroite entre les constructeurs, les autorités réglementaires et les associations de consommateurs pour résoudre les défis techniques et financiers liés à l’adoption de technologies plus écologiques dans le secteur automobile.