En août 2022, un couple du Périgord a fait les gros titres en prénommant leur fils « Canard ». Cette décision, initialement perçue comme excentrique, cache en réalité une histoire familiale touchante. Malgré les critiques et les moqueries, les parents ont tenu bon, et l’État civil a finalement accepté ce choix inhabituel après avoir compris les motivations profondes de la famille.
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ToggleL’histoire émouvante derrière le prénom « Canard »
Le 25 août 2022, Dyklan Bret est né en Dordogne avec « Canard » comme deuxième prénom. Ce choix, loin d’être le fruit d’une fantaisie parentale, rend hommage à l’arrière-grand-mère du nouveau-né, Georgette Canard. Jean-Christophe Bret Canard, le grand-père de l’enfant, a expliqué que sa mère, décédée deux ans auparavant, avait une histoire particulièrement poignante.
Georgette, née en 1943, fut abandonnée sur le parvis d’une église à Châtellerault, dans la Vienne. Issue de la communauté des gens du voyage, elle fut d’abord prise en charge par la DDASS. Sept mois plus tard, Georges Canard, un soldat français engagé dans la Résistance et travaillant pour les chemins de fer, l’adopta. C’est par suite que Georgette hérita du nom de famille Canard, un patronyme chargé d’histoire et de résilience.
Une tradition familiale unique
Le choix du prénom « Canard » s’inscrit dans une tradition familiale établie depuis plusieurs générations. Jean-Christophe Bret Canard a révélé que ses quatre fils portent tous « Canard » comme deuxième prénom. Cette pratique vise à perpétuer un nom de famille qui aurait autrement disparu, les femmes perdant généralement leur nom de naissance après le mariage.
Pour la famille Bret, ce deuxième prénom est bien plus qu’un simple mot. Il symbolise le respect envers leurs ancêtres et la volonté de transmettre une histoire familiale unique aux générations futures. Loin d’être un fardeau, ce prénom n’a jamais porté préjudice aux membres de la famille qui le portent avec fierté.
Les défis d’un prénom hors du commun
Malgré les nobles intentions derrière ce choix, la famille a dû faire face à une vague de réactions négatives sur les réseaux sociaux. Dès que l’information a été rendue publique en janvier 2023, le petit Dyklan est devenu la cible de moqueries et de commentaires malveillants. Certains internautes ont accusé les parents de ne pas penser à l’avenir de leur enfant, tandis que d’autres sont allés jusqu’à insinuer que la famille était composée de « cas sociaux » ou d' »alcooliques ».
Face à cette tempête médiatique, Jean-Christophe Bret Canard a tenu à clarifier la situation. Il a souligné que « Canard » n’est que le deuxième prénom de l’enfant et ne sera pas utilisé au quotidien. Il a également exhorté les critiques à réfléchir avant de juger, rappelant que les gens ne connaissent ni leur histoire ni les raisons profondes de leur choix.
Un débat sur l’originalité des prénoms
L’affaire du petit Dyklan Canard Bret a relancé le débat sur l’originalité des prénoms en France. Alors que certains parents optent pour des prénoms traditionnels, d’autres cherchent à se démarquer en choisissant des noms inhabituels. Ce phénomène n’est pas limité aux célébrités comme Kim Kardashian ou Elon Musk, connus pour leurs choix de prénoms atypiques.
L’acceptation par l’État civil du prénom « Canard » montre une certaine évolution dans la perception des prénoms originaux. Toutefois, elle souligne également l’importance de comprendre le contexte et l’histoire derrière ces choix avant de porter un jugement. Cette affaire invite à réfléchir sur la façon dont nous percevons l’identité et l’héritage familial dans notre société moderne.