Nous assistons à un spectacle étonnant en Arabie saoudite : le projet futuriste The Line, censé révolutionner l’urbanisme du pays, semble s’effondrer comme un château de cartes. Cette ville verticale, imaginée par le prince Mohammed Ben Salmane, devait accueillir 1,5 million d’habitants d’ici 2030. Mais les ambitions ont fondu comme neige au soleil, et seuls 300 000 résidents sont désormais prévus à cette échéance. C’est un véritable coup dur pour le royaume qui cherche à diversifier son économie au-delà du pétrole.
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ToggleThe Line : un projet pharaonique qui tourne au fiasco
The Line était présentée comme la ville du futur, un ruban urbain de 170 km de long et 500 mètres de haut, traversant le désert saoudien. Un projet digne des plus grandes œuvres de science-fiction, avec ses promesses de transports ultra-rapides, d’intelligence artificielle omniprésente et d’énergie 100% renouvelable. Mais la réalité a rattrapé les rêves de grandeur du prince héritier.
Au lieu des 170 km annoncés, seuls 2,4 km seront achevés d’ici 2030. C’est comme si on promettait de construire une autoroute reliant Paris à Marseille, pour finalement se contenter d’une bretelle d’accès ! Cette réduction drastique des ambitions soulève de sérieuses questions sur la faisabilité du projet dans son ensemble.
Les raisons de cet échec sont multiples :
- Des coûts pharaoniques, estimés à 1,5 trillion de dollars
- Des défis techniques insurmontables
- Un manque d’investisseurs prêts à s’engager sur le long terme
- Une résistance croissante de la population locale
En tant qu’expert en cybersécurité, je ne peux m’empêcher de penser aux risques énormes qu’aurait posés une ville entièrement gérée par l’intelligence artificielle. Imaginez un instant les conséquences d’une cyberattaque sur un tel système ! C’est peut-être un mal pour un bien que ce projet soit revu à la baisse.
Un effet domino sur les autres mégaprojets saoudiens
The Line n’est pas le seul projet futuriste à battre de l’aile en Arabie saoudite. Le royaume avait annoncé une série de mégaprojets dans le cadre de sa Vision 2030, un plan ambitieux visant à moderniser le pays et à réduire sa dépendance au pétrole. Mais l’effondrement de The Line semble avoir déclenché un effet domino sur ces autres initiatives.
Prenons l’exemple de Trojena, une station de ski prévue en plein désert. Oui, vous avez bien lu : du ski en Arabie saoudite ! Ce projet, qui semblait déjà relever de la gageure, est désormais repoussé au-delà de 2030. C’est un peu comme si on annonçait l’ouverture d’une plage de sable fin en Sibérie, pour finalement dire « Ah, finalement, on va attendre un peu… »
Voici un tableau récapitulatif des principaux projets impactés :
Projet | Description | Statut |
---|---|---|
The Line | Ville linéaire futuriste | Fortement réduit |
Trojena | Station de ski dans le désert | Reporté après 2030 |
Oxagon | Ville flottante octogonale | En suspens |
The Red Sea Project | Complexe touristique de luxe | Retardé |
Ces retards et annulations en cascade posent la question de la crédibilité de la Vision 2030 saoudienne. Le royaume risque-t-il de se retrouver avec une série de chantiers inachevés, tels des mirages dans le désert ?
Les leçons à tirer de cet échec monumental
L’effondrement du projet The Line nous offre plusieurs enseignements précieux. Tout d’abord, il nous rappelle que l’innovation ne peut pas se faire au détriment de la réalité économique et environnementale. Construire une ville high-tech en plein désert, c’est un peu comme essayer de faire pousser des palmiers au pôle Nord : séduisant sur le papier, mais terriblement complexe à réaliser.
Ensuite, cet échec souligne l’importance de la planification à long terme et de l’adaptabilité. Les mégaprojets comme The Line sont particulièrement vulnérables aux changements économiques et géopolitiques. Une approche plus flexible, permettant des ajustements en cours de route, aurait peut-être permis d’éviter un tel fiasco.
Enfin, cette débâcle met en lumière les risques liés à une trop grande dépendance à la technologie. Étant professionnel de la cybersécurité, je ne peux m’empêcher de penser aux vulnérabilités potentielles d’une ville entièrement gérée par l’IA. La sécurité des données et la résilience des systèmes auraient été des défis colossaux.
Ironiquement, ce projet qui devait incarner le futur nous ramène à des questions très terre à terre :
- Comment concilier ambition et réalisme ?
- Quelle place accorder à la technologie dans nos villes ?
- Comment assurer un développement urbain durable dans des environnements hostiles ?
Ces questions, nous devrons y répondre collectivement si nous voulons bâtir les villes de demain. Et qui sait, peut-être que l’échec de The Line ouvrira la voie à des projets plus modestes, mais plus réalistes et durables. Après tout, Rome ne s’est pas construite en un jour, et certainement pas en ligne droite !
Une réponse
Une autre raison de la remise en question de ces projets pharaoniques n’est-elle pas l’engloutissement de ressources naturelles, de minerais ( énergie d’origine, fossile, sable, métaux,…) qui sont déjà en voie de déplétion?
Ce projet, s’il’ allait à son terme, engloutirait tellement de ressources qui ne seraient plus disponibles aux pays et êtres humains sur terre.
La planète terre n’a pas de ressources illimitées.