Un conducteur bénéficiaire du RSA s’est retrouvé dans une situation rocambolesque sur la Route bleue, près de La Baule. Au volant d’une luxueuse Porsche Cayenne, il a été flashé à la vitesse ahurissante de 178 km/h, bien au-delà de la limite autorisée. Son excuse ? Un oubli de médicament pour son chien. Cette affaire, qui s’est déroulée en juillet, a suscité de vives réactions et soulève de nombreuses questions.

Un excès de vitesse hallucinant et des circonstances troublantes

Les forces de l’ordre, en poste pour un contrôle routier, ont été stupéfaites de voir un bolide allemand filer à une allure vertigineuse. Le conducteur, âgé de 29 ans, roulait à 178 km/h dans une zone limitée à 110 km/h. Ce qui rend cette infraction encore plus grave, c’est que le jeune homme venait tout juste de récupérer son permis de conduire quelques mois auparavant, en février.

Lors de son interpellation, les policiers ont découvert que le chauffard n’était plus en possession de son permis au moment des faits. Pire encore, les analyses toxicologiques ont révélé la présence de substances illicites dans son organisme. Le conducteur était sous l’emprise du cannabis et de la cocaïne, aggravant considérablement sa situation.

Une défense peu convaincante devant le tribunal

L’affaire a été portée devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire. Face au président Emmanuel Chauty, le prévenu a tenté de justifier son comportement irresponsable. Il a affirmé avoir oublié de donner un médicament à son chien, prétextant que l’animal « pouvait en mourir ». Cette explication n’a guère convaincu le juge, qui lui a rappelé le danger qu’il avait fait courir à sa compagne, à lui-même et aux autres usagers de la route.

Confronté à la gravité de ses actes, le jeune homme a fini par reconnaître ses torts. « C’est vrai, je n’aurais pas dû », a-t-il admis, promettant de ne jamais recommencer. Toutefois, ces regrets tardifs n’ont pas suffi à atténuer la sévérité de la sentence qui allait s’abattre sur lui.

Un train de vie incompatible avec le statut de bénéficiaire du RSA

L’enquête a mis en lumière des éléments troublants concernant la situation financière du prévenu. Bénéficiaire du RSA depuis trois ans et sans emploi, il conduisait une Porsche Cayenne estimée à environ 100 000 euros. Le véhicule avait été acheté par sa mère deux ans auparavant, qui en assurait également l’entretien. Cette révélation a soulevé des questions sur l’adéquation entre son train de vie et son statut d’allocataire social.

Malgré les arguments de son avocate, Me Julia Garcia-Dubray, qui plaidait contre la confiscation du véhicule en arguant que cela punirait davantage la mère que le fils, le tribunal est resté inflexible. La justice a estimé que la gravité des faits justifiait une sanction exemplaire, indépendamment de l’origine du financement de la voiture.

Une sanction sévère pour un comportement irresponsable

Le verdict prononcé par le tribunal a été sans appel. Le jeune conducteur a écopé d’une peine de dix mois de prison avec sursis, assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans. Durant cette période, il devra effectuer 105 heures de travaux d’intérêt général, une mesure visant à lui faire prendre conscience de ses responsabilités envers la société.

En plus de cette condamnation, son permis de conduire a été annulé, avec interdiction de le repasser avant un délai de six mois. Enfin, la justice a ordonné la confiscation de la Porsche Cayenne, mettant de manière similaire un terme définitif à ses escapades à grande vitesse. Cette affaire rappelle l’importance du respect du code de la route et les conséquences graves que peuvent entraîner les comportements irresponsables au volant.