tesla cette ia trafique les compteurs pour esquiver les réparations et économiser des millions sans que personne ne s’en aperçoive

Tesla : cette IA trafique les compteurs pour esquiver les réparations et économiser des millions sans que personne ne s’en aperçoive

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Une affaire judiciaire révélatrice met aujourd’hui Tesla au cœur d’une polémique concernant ses compteurs kilométriques. Un propriétaire californien accuse le constructeur d’utiliser une intelligence artificielle pour manipuler les données de kilométrage. Cette stratégie permettrait à l’entreprise d’Elon Musk d’économiser des millions en évitant des réparations sous garantie.

La manipulation des compteurs kilométriques par intelligence artificielle

Tesla aurait développé un système sophistiqué exploitant des algorithmes prédictifs pour enregistrer des distances supérieures à celles réellement parcourues. Selon les documents judiciaires, cette technologie ne se base pas sur la distance physique parcourue mais sur une combinaison d’indicateurs de consommation énergétique et de multiplicateurs liés au comportement du conducteur.

L’intelligence artificielle implémentée analyserait continuellement les habitudes de conduite pour ajuster les compteurs, créant une surestimation artificielle d’environ 15% comparé aux méthodes traditionnelles de mesure. Cette augmentation peut sembler minime sur de courts trajets, mais s’accumule significativement sur la durée de vie d’un véhicule.

Le plaignant, Nyree Hinton de Los Angeles, a constaté des anomalies flagrantes après l’achat de sa Model Y d’occasion en décembre 2022. Son véhicule affichait initialement 59 177 kilomètres. Entre décembre et février, malgré une utilisation limitée, sa voiture enregistrait quotidiennement 89 kilomètres en moyenne. Plus troublant encore, entre mars et juin, cette moyenne a grimpé à 115 kilomètres journaliers, même pendant les périodes où le véhicule restait immobilisé au centre de réparation Tesla.

Les impacts financiers pour les propriétaires de Tesla

Cette manipulation présumée entraîne des conséquences financières directes pour les clients. Lorsque le compteur atteint artificiellement le seuil des 80 467 kilomètres plus rapidement que prévu, la garantie expire prématurément. Le propriétaire se retrouve alors contraint de payer intégralement des réparations parfois coûteuses.

L’expérience de Hinton illustre parfaitement ce mécanisme. En janvier 2024, lors de son sixième rendez-vous pour des problèmes récurrents de suspension, Tesla a refusé la prise en charge sous garantie. Motif invoqué : le dépassement du kilométrage limite. Cette réparation lui a coûté 9 100 euros, une somme qui aurait normalement été couverte si le compteur avait reflété l’utilisation réelle du véhicule.

La plainte déposée suggère que cette stratégie permettrait à Tesla d’augmenter ses revenus issus des réparations hors garantie tout en réduisant ses obligations contractuelles. Par ailleurs, cette pratique inciterait les propriétaires à souscrire prématurément à des extensions de garantie coûteuses par crainte de se retrouver sans protection.

Les implications juridiques et l’avenir du procès

Face à ces accusations, Tesla a transféré l’affaire devant un tribunal fédéral à Los Angeles. Le constructeur nie catégoriquement les allégations mais reste discret dans sa communication publique sur le sujet. Ce procès pourrait potentiellement affecter plus d’un million de propriétaires de Tesla en Californie, ce qui explique l’enjeu considérable de cette affaire.

Si les accusations sont prouvées, Tesla pourrait être confronté à des recours collectifs et à des sanctions réglementaires importantes. La transparence et l’éthique des pratiques commerciales des géants technologiques seraient alors remises en question, avec des répercussions potentielles sur l’ensemble du secteur automobile électrique.

Parallèlement à cette bataille juridique, Tesla poursuit une stratégie commerciale offensive. Le constructeur propose actuellement des réductions substantielles sur certains modèles comme le Cybertruck, avec des avantages comme la recharge gratuite à vie et des options de conduite autonome. Ces promotions visent manifestement à maintenir la dynamique commerciale malgré les controverses.

Cette affaire soulève des questions fondamentales sur la confiance entre constructeurs et consommateurs à l’ère numérique. L’utilisation d’algorithmes opaques pour déterminer des éléments aussi cruciaux que la validité d’une garantie pose un défi éthique majeur. Pour l’industrie automobile en pleine transformation vers l’électrique et l’autonomie, l’issue de ce procès pourrait établir des précédents importants concernant la transparence des données véhicule.

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