Génération Mitterrand

Michel est ouvrier à Belfort ; Marie-France est journaliste à Paris ; Luc est enseignant à Vénissieux. Ils sont nés en 1950. Le 10 mai 1981, ils ont 30 ans et rêvent de François Mitterrand à l’Elysée. En 2022, ils s’apprêtent à voter respectivement pour Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Qu’est-ce qui a conduit le peuple de gauche à se fracturer ? Qu’est-ce que la politique modifie de nos vies ? Pour répondre à ces questions, les trois personnages incarneront tour à tour le Président socialiste.

Génération Mitterrand est le deuxième opus de la série Huit rois (nos présidents) dont l’objectif est de peindre le portrait théâtral des huit présidents de la Ve République, de Charles de Gaulle à Emmanuel Macron.

À partir de 14 ans

À PROPOS DE GÉNÉRATION MITTERAND
Écrire un spectacle sur François Mitterrand, c’est écrire un spectacle sur la génération de mes parents, nés après la Seconde Guerre Mondiale, révolutionnaires en 1968 et convaincus, au soir du 10 mai 1981, que l’élection d’un Président socialiste allait « changer la vie. » Paradoxe étrange : c’est à un homme issu de la bourgeoisie catholique, usé par la IVe République et sali par la Guerre d’Algérie que la « génération 68 » a confié la charge de réaliser ses idéaux libertaires, égalitaires et décentralisateurs. Génération Mitterand, autopsie tragi-comique des utopies d’une génération, raconte le destin de trois personnages nés en 1950 et qui ont voté Mitterrand en 1981 : Marie-France, journaliste à Paris ; Luc, professeur à Vénissieux ; Michel, ouvrier à Belfort. Avec le récit de leurs espérances et de leurs désillusions, c’est d’abord un portrait du peuple de gauche que nous voulons écrire. Ils incarneront tour à tour leur Président et ce qu’ils comprennent, ou sentent, de ses promesses, de ses trahisons, de ses échecs, de ses réussites. Celui qui fut le héraut de la gauche a fini par symboliser ses renoncements. Après deux ans de tentatives volontaristes, François Mitterrand fait en effet le choix d’une politique de rigueur plus conforme à ce qu’attendent les marchés financiers. Qu’est-ce qui a conduit François Mitterrand à prendre ce chemin, renonçant de fait aux espérances qu’il avait porté pendant sa campagne présidentielle ? Et malgré tout, comment cet homme a-t-il réussi à trouver une place unique dans le cœur des Français et dans l’Histoire de la Ve République, une place qui fait de lui « le dernier des grands présidents » ?
Léo Cohen-Paperman

À PROPOS DE LA SEMAINE DE LA GUEULE DE BOIS
Après un mois d’élections présidentielles qui se conclura par la représentation du spectacle Office à l’issue du second tour, les Déchargeurs vous propose une semaine de théâtre politique pour déshabiller nos figures politiques modernes. Du 25 au 30 avril, nous accueillerons Guten Tag Madame Merkel de Anna Fournier et Génération Mitterrand de Léo Cohen-Paperman. Guten Tag Madame Merkel est un seul en scène épique sur la vie d’Angela Merkel. C’est l’histoire de cette politicienne « sans charisme » devenue la femme la plus puissante du monde. Génération Mitterrand quant à lui s’intéresse à la place qu’occupe François Mitterrand dans notre imaginaire commun. Avec lui, une génération a rêvé de « changer la vie », mais celui qui fut le héraut des espoirs de la gauche a fini par symboliser ses renoncements et ses échecs.

Texte Léo Cohen-Paperman et Emilien Diard-Detoeuf
Mise en scène Léo Cohen-Paperman
Lumières Pablo Roy
Univers sonore Lucas Lelièvre
Décors Anne-Sophie Grac
Costumes Manon Naudet

Jeu Léonard Bourgeois-Taquet, Mathieu Metral, Hélène Rencurel

Administration / Production Léonie Lenain
Diffusion Anne-Sophie Boulan
Crédit / photos du spectacle Simon Loiseau