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Direction Adrien Grassard
Programmation / direction technique Rémi Prin
Relations publiques Lou Linossier
Administration / communication Emmanuelle Jauffret
Maintenance Belkacem Abadou

L'EDITOpar Adrien Grassard

Le théâtre fût, est, et sera. C’est un fait et il se fiche bien de connaître son degré d’essentialité. Il est. Tant que l’humain est, tant qu’il transmet, qu’il conte, qu’il pense, le théâtre reste. Il est autant que l’humain est humain, que le ciel est ciel et qu’une poire est une poire. C’est porté par cette confiance solide pour cet art, que je prends, malgré ces temps pernicieux, la direction du théâtre Les Déchargeurs. Je suis fier d'être le nouveau porteur de ce lieu d'histoire(s) qu'est Les Déchargeurs. Un lieu construit par un poète, Vicky Messica, pour des poètes. Un lieu où les mots comptent, où les auteurs ne sont pas relégués à une simple ligne sur une affiche et où la création est de mise. J'ambitionne de faire évoluer le lieu en l’encrant toujours plus dans notre présent artistique, mais sans en trahir l’historique. Il me semblait donc essentiel que l’équipe du théâtre reste en place. Nous ne pouvons plus accueillir mais nous pouvons encore penser. Et si la Covid-19 nous fait vivre des temps difficiles, elle est aussi libératrice d’un temps précieux que nous ne devons pas gâcher.

Repenser la programmation. Devenant une nouvelle scène théâtrale et musicale, Les Déchargeurs continuera de promouvoir les écritures contemporaines et la poésie et s'ouvrira à de nouvelles formes musicales telles que le rap ou le slam.

Repenser le lieu, ses espaces. Nous avons déjà entamé cela, en nettoyant et en réaménageant les larges caves qui parcourent le théâtre. Nous proposons dès maintenant à la location une nouvelle salle de répétition baptisée Le Ventre, un atelier costume et des espaces de stockages. Dans le futur, nous aurons à cœur d’offrir à nos publics et nos artistes un hall plus accueillant et spacieux, avec un bar où échanger, se rencontrer et débattre après les représentations, mais qui pourra aussi devenir un espace de travail en journée.

Repenser l’accueil des artistes. En ces temps noirs pour la création et d’autant plus pour la jeunesse créatrice, nous mettons un point d’honneur à ajuster et clarifier nos conditions d’accueil des compagnies afin qu’elles soient le plus juste possible. Nous souhaitons amener de la transparence, en mettant à disposition sur nos réseaux et notre site toutes (et je dis bien TOUTES) nos conditions d’accueil. Il n'y aura pas de minimum garanti et nous mettrons en place un partage de recette. Chaque compagnie devra s'engager sur un plan média participatif et abordable dont le détail sera précisé prochainement.

Repenser les échanges. Le théâtre est avant tout transmission et partage. Pour notre programmation, nous ne voulons pas faire le choix entre les artistes naissants et ceux ayant déjà une plus grande expérience. Nous les accueillerons de manière homogène afin que ces deux générations d'artistes s'entrecroisent. De nombreux événements autour de questions soulevées dans nos pièces seront organisés : conférences, expositions, bords plateaux, ateliers... Tout cela dans le but de favoriser les discussions et les débats autour de thématiques actuelles et de créer un espace de rencontre entre les artistes et les publics. Pour finir, un rendez-vous hebdomadaire pour le jeune public sera mis en place, proposant des spectacles et des ateliers.

Revenir à l'essence du théâtre. Un instant éphémère de poésie. Une réunion d’individus autour des mots. Des questions qui resteront souvent sans réponse, mais auront eu le mérite, le temps d’une soirée, d’avoir été ouvertes par les poètes d’aujourd’hui et de demain.

Alors oui, nous serons ballotés par les vagues aux courbes fluctuantes, trimballés par les couvre- feux, assommés par les confinements, mais lorsque nous le pourrons, nous serons là. Car le théâtre, lui, ne se pose pas la question. Il sera là.

Adrien Grassard

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Le théâtre fût, est, et sera. C’est un fait et il se fiche bien de connaître son degré d’essentialité. Il est. Tant que l’humain est, tant qu’il transmet, qu’il conte, qu’il pense, le théâtre reste. Il est autant que l’humain est humain, que le ciel est ciel et qu’une poire est une poire. C’est porté par cette confiance solide pour cet art, que je prends, malgré ces temps pernicieux, la direction du théâtre Les Déchargeurs. Je suis fier d’être le nouveau porteur de ce lieu d’histoire(s) qu’est Les Déchargeurs. Un lieu construit par un poète, Vicky Messica, pour des poètes. Un lieu où les mots comptent, où les auteurs ne sont pas relégués à une simple ligne sur une affiche et où la création est de mise. J’ambitionne de faire évoluer le lieu en l’encrant toujours plus dans notre présent artistique, mais sans en trahir l’historique. Il me semblait donc essentiel que l’équipe du théâtre reste en place. Nous ne pouvons plus accueillir mais nous pouvons encore penser. Et si la Covid-19 nous fait vivre des temps difficiles, elle est aussi libératrice d’un temps précieux que nous ne devons pas gâcher.

Repenser la programmation. Devenant une nouvelle scène théâtrale et musicale, Les Déchargeurs continuera de promouvoir les écritures contemporaines et la poésie et s’ouvrira à de nouvelles formes musicales telles que le rap ou le slam.

Repenser le lieu, ses espaces. Nous avons déjà entamé cela, en nettoyant et en réaménageant les larges caves qui parcourent le théâtre. Nous proposons dès maintenant à la location une nouvelle salle de répétition baptisée Le Ventre, un atelier costume et des espaces de stockages. Dans le futur, nous aurons à cœur d’offrir à nos publics et nos artistes un hall plus accueillant et spacieux, avec un bar où échanger, se rencontrer et débattre après les représentations, mais qui pourra aussi devenir un espace de travail en journée.

Repenser l’accueil des artistes. En ces temps noirs pour la création et d’autant plus pour la jeunesse créatrice, nous mettons un point d’honneur à ajuster et clarifier nos conditions d’accueil des compagnies afin qu’elles soient le plus juste possible. Nous souhaitons amener de la transparence, en mettant à disposition sur nos réseaux et notre site toutes (et je dis bien TOUTES) nos conditions d’accueil. Il n’y aura pas de minimum garanti et nous mettrons en place un partage de recette. Chaque compagnie devra s’engager sur un plan média participatif et abordable dont le détail sera précisé prochainement.

Repenser les échanges. Le théâtre est avant tout transmission et partage. Pour notre programmation, nous ne voulons pas faire le choix entre les artistes naissants et ceux ayant déjà une plus grande expérience. Nous les accueillerons de manière homogène afin que ces deux générations d’artistes s’entrecroisent. De nombreux événements autour de questions soulevées dans nos pièces seront organisés : conférences, expositions, bords plateaux, ateliers… Tout cela dans le but de favoriser les discussions et les débats autour de thématiques actuelles et de créer un espace de rencontre entre les artistes et les publics. Pour finir, un rendez-vous hebdomadaire pour le jeune public sera mis en place, proposant des spectacles et des ateliers.

Revenir à l’essence du théâtre. Un instant éphémère de poésie. Une réunion d’individus autour des mots. Des questions qui resteront souvent sans réponse, mais auront eu le mérite, le temps d’une soirée, d’avoir été ouvertes par les poètes d’aujourd’hui et de demain.

Alors oui, nous serons ballotés par les vagues aux courbes fluctuantes, trimballés par les couvre- feux, assommés par les confinements, mais lorsque nous le pourrons, nous serons là. Car le théâtre, lui, ne se pose pas la question. Il sera là.

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POEMES #1 SI LES POETES ETAIENT MOINS BÊTES – BORIS VIAN

POEMES #1 SI LES POETES ETAIENT MOINS BÊTES - BORIS VIAN
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Si les poètes étaient moins bêtes
Et s’ils étaient moins paresseux
Ils rendraient tout le monde heureux
Pour pouvoir s’occuper en paix
De leurs souffrances littéraires.

Ils construiraient des maisons jaunes
Avec de grands jardins devant
Et des arbres pleins de zoizeaux
De mirliflûtes et de lizeaux
Des mésongres et des feuvertes
Des plumuches, des picassiettes
Et des petits corbeaux tout rouges
Qui diraient la bonne aventure

Il y aurait de grands jets d’eau
Avec des lumières dedans
Il y aurait deux cents poissons
Depuis le croûsque au ramusson
De la libelle au pépamule
De l’orphie au rara curule
Et de l’avoile au canisson

Il y aurait de l’air tout neuf
Parfumé de l’odeur des feuilles
On mangerait quand on voudrait
Et l’on travaillerait sans hâte
A construire des escaliers
De formes encore jamais vues
Avec des bois veinés de mauve
Lisses comme elle sous les doigts

Mais les poètes sont très bêtes
Ils écrivent pour commencer
Au lieu de s’mettre à travailler
Et ça leur donne des remords
Qu’ils conservent jusqu’à la mort
Ravis d’avoir tellement souffert
On leur donne des grands discours
Et on les oublie en un jour
Mais s’ils étaient moins paresseux
On ne les oublieraient qu’en deux.

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