mondial relay contraint de fermer ses 11.000 points relais en france une décision lourde de conséquences

Mondial Relay contraint de fermer ces points relais en France : une décision lourde de conséquences

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Mondial Relay transforme actuellement son réseau de distribution en France. L’entreprise spécialisée dans la livraison de colis réduit progressivement son maillage traditionnel de points relais chez les commerçants pour développer davantage son parc de casiers automatiques. Cette transition stratégique modifie profondément le paysage de la livraison de proximité et suscite des réactions mitigées.

La réduction du réseau de points relais traditionnels

De nombreux commerçants français ont récemment reçu des lettres recommandées annonçant la fin de leur partenariat avec Mondial Relay. Cette décision marque un tournant majeur pour l’entreprise qui possédait jusqu’alors environ 11 000 points relais répartis sur l’ensemble du territoire. Les courriers envoyés aux partenaires commerciaux sont sans appel : « Après mûre réflexion, nous avons pris la décision de ne pas poursuivre le contrat qui nous lie. »

Cette annonce brutale s’inscrit dans une politique de « rationalisation et d’optimisation » selon les termes employés par la société logistique. L’ampleur exacte de cette restructuration reste par contre floue, l’entreprise n’ayant pas communiqué le nombre précis de points relais concernés par cette fermeture ni les critères de sélection utilisés.

Pour les commerçants concernés, cette nouvelle représente une perte financière non négligeable. À Angers par exemple, certains établissements tiraient jusqu’à 400 euros mensuels de cette activité complémentaire. Au-delà de l’aspect purement économique, la gestion des colis générait également un trafic supplémentaire dans les boutiques, créant des opportunités de ventes additionnelles et favorisant la fidélisation des clients.

L’essor des lockers automatiques comme alternative

Si Mondial Relay réduit son réseau de points relais physiques, c’est pour mieux concentrer ses efforts sur les consignes automatiques, communément appelées « lockers ». Avec déjà 7 000 unités installées en France, l’entreprise domine largement ce segment face à ses concurrents comme La Poste ou les lockers déployés par Vinted.

Ces casiers automatisés présentent plusieurs avantages indéniables pour l’opérateur logistique. D’abord, ils fonctionnent sans personnel et sont disponibles 24 heures sur 24, offrant ainsi une flexibilité totale aux utilisateurs. Ensuite, ils permettent de réduire considérablement les coûts d’exploitation puisque l’entreprise n’a plus à rémunérer de commerçants partenaires pour la gestion des colis.

Selon l’entreprise, cette évolution répond également aux attentes des consommateurs qui « plébiscitent largement » ce mode de retrait. La possibilité de récupérer un colis à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit correspond effectivement aux nouvelles habitudes de consommation, particulièrement adaptées aux personnes ayant des horaires de travail atypiques.

L’impact sur le commerce de proximité et l’expérience client

Cette mutation dans le secteur de la livraison soulève néanmoins des questions importantes concernant l’avenir du commerce local. Pour une épicerie angevine, l’installation d’un locker à proximité a fait chuter le nombre de colis hebdomadaires de 150 à seulement 30, illustrant l’impact concret de cette transition sur les petits commerces.

Du côté des consommateurs, les avis sont partagés. Si certains apprécient la praticité et l’autonomie offertes par les lockers, d’autres regrettent la perte de la dimension humaine. « J’ai des horaires atypiques, donc les lockers, c’est plus pratique. Mais moins humain », témoigne Elisabeth, une utilisatrice d’Angers. Cette évolution technologique efface progressivement les interactions personnelles qui faisaient aussi la valeur ajoutée des points relais traditionnels.

Cette tendance à l’automatisation n’est pas propre à Mondial Relay. D’autres acteurs majeurs de la logistique comme Amazon ou La Poste investissent massivement dans les infrastructures de retrait automatisé. La question se pose particulièrement pour les zones rurales où les commerçants constituaient souvent les seuls points de retrait disponibles, posant ainsi la question de l’équité territoriale dans l’accès aux services de livraison.

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