fini les ralentisseurs ce nouveau marquage au sol rend déjà fous les automobilistes et s’impose partout

Fini les ralentisseurs : ce nouveau marquage au sol rend déjà fous les automobilistes et s’impose partout

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Les ralentisseurs traditionnels font l’objet de nombreuses critiques depuis des années. Ces dispositifs, censés réduire la vitesse des véhicules, sont souvent accusés d’endommager les voitures et de provoquer des secousses désagréables. Une nouvelle alternative apparaît désormais sur les routes, mais son accueil est pour le moins mitigé auprès des automobilistes.

L’échec des ralentisseurs traditionnels en France

Le territoire français compte actuellement près de 450 000 ralentisseurs, dont une écrasante majorité – environ 90% – ne respecterait pas la norme réglementaire de 10 centimètres de hauteur maximale. Ce non-respect généralisé s’explique principalement par l’insuffisance des contrôles après leur installation.

La réglementation encadrant ces dispositifs est pourtant claire: leur implantation est strictement limitée aux zones 30 et aux secteurs où la circulation quotidienne ne dépasse pas 3 000 véhicules légers ou 300 poids lourds. Malgré ces restrictions, de nombreuses municipalités les utilisent abusivement.

Les associations d’automobilistes dénoncent régulièrement ces abus. « Qui n’a jamais pesté face à un dos d’âne particulièrement prononcé ou mal signalé? » Cette question résume le sentiment général des conducteurs confrontés quotidiennement à ces obstacles souvent mal conçus qui, au-delà de l’inconfort, peuvent causer des dommages mécaniques aux véhicules.

Des alternatives innovantes mais controversées

Face aux critiques, diverses solutions alternatives émergent. En France, certaines villes expérimentent des approches novatrices comme l’installation de radars pédagogiques affichant la vitesse en temps réel ou le placement stratégique de mannequins d’enfants près des passages piétons, comme ce fut le cas à Metz début 2025.

Mais c’est aux États-Unis qu’une solution particulièrement radicale vient d’être testée. La petite ville de Montgomery en Pennsylvanie a récemment mis en place un marquage au sol inédit dans le quartier résidentiel de Grays Lane. Ce dispositif consiste en des lignes jaunes et blanches formant des zigzags sur toute la largeur de la chaussée.

L’objectif affiché par les autorités locales est clair: contraindre les automobilistes à suivre ces tracés sinueux pour les forcer à réduire leur vitesse. Cette mesure s’accompagnera prochainement de panneaux de signalisation et de poteaux en plastique pour renforcer le dispositif, selon les médias américains.

Un accueil glacial du nouveau marquage par les usagers

La réception de cette innovation laisse perplexe. William King, un habitant de la zone concernée interrogé par la chaîne CBS, ne cache pas son scepticisme: « Je pense que c’est ridicule. Je ne vois pas en quoi ça va ralentir la circulation ».

Sa voisine, Lauren Chesterton, observe avec ironie que « pour l’instant, tout le monde roule au milieu » des zigzags, contournant ainsi l’effet recherché. Sur les réseaux sociaux, les réactions oscillent entre indignation et incrédulité, certains internautes suspectant même un poisson d’avril, l’installation ayant eu lieu le 28 mars dernier.

Face à cette levée de boucliers, la police locale a dû s’expliquer sur Facebook: « Ces mesures de modération de la circulation sont mises en place suite aux nombreuses plaintes concernant le ‘circuit’ qu’est devenue Grays Lane. Elles ont été longuement discutées avec nos ingénieurs de la circulation et nos services de sécurité routière. »

Le paradoxe du retour aux solutions classiques

Ironiquement, certains riverains mécontents préconisent désormais l’installation de… ralentisseurs traditionnels. « Je pense que des dos d’âne auraient été bien plus efficaces pour faire ralentir sur cette route en particulier », commente un habitant, illustrant parfaitement le cercle vicieux dans lequel s’inscrit la gestion de la vitesse en zone résidentielle.

Ce cas américain soulève une question universelle: existe-t-il une solution idéale pour réduire la vitesse des automobilistes sans générer d’inconfort ou de frustration? Entre les ralentisseurs traditionnels souvent trop agressifs et les innovations parfois déconcertantes, le débat reste ouvert et la quête de l’équilibre entre sécurité et confort de conduite se poursuit.

L’expérience de Montgomery pourrait néanmoins servir d’enseignement aux municipalités françaises en quête d’alternatives. Une chose est certaine: quelle que soit la solution retenue, elle ne fera jamais l’unanimité parmi les automobilistes.

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