L’initiative d’Aldi contre la précarité menstruelle franchit une nouvelle étape en 2025. Depuis le 20 mars, plusieurs supermarchés de l’enseigne allemande mettent à disposition gratuitement des protections périodiques dans leurs toilettes. Cette action concrète s’inscrit dans un combat plus large contre les inégalités liées aux règles, problématique qui touche des millions de femmes.
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ToggleL’accès gratuit aux protections périodiques chez Aldi
La précarité menstruelle représente un fardeau économique considérable pour de nombreuses femmes. Désormais, les clientes des magasins Aldi en Angleterre peuvent trouver serviettes et tampons gratuitement dans les toilettes de certains établissements. Cette décision marque un tournant important dans l’engagement social de l’enseigne.
Julie Ashfield, directrice commerciale d’Aldi Royaume-Uni, explique clairement l’objectif: « Nous ne voulons pas que nos clientes aient à choisir entre acheter des protections périodiques et nourrir leur famille. » Elle souligne que l’accès à ces produits essentiels devrait être aussi normal que la disponibilité du papier toilette ou du savon dans les sanitaires publics.
Ce programme s’étend progressivement à travers le réseau de distribution Aldi et pourrait inspirer d’autres mesures similaires. L’enseigne a déjà fait don de plus d’un million de protections périodiques à l’association Bloody Good Period, démontrant ainsi un engagement durable face à cette problématique sociale.
La question du bien-être animal préoccupe également de nombreux foyers. Les propriétaires d’animaux domestiques doivent rester informés des évolutions réglementaires qui peuvent affecter leurs compagnons à quatre pattes. Une mauvaise nouvelle pour les propriétaires de chats domestiques concernant une interdiction imminente pourrait bientôt bouleverser certaines habitudes.
Une réponse à un enjeu de santé publique majeur
Les statistiques sont alarmantes: selon un sondage OpinionWay pour Règles Élémentaires, environ quatre millions de Françaises souffrent de précarité menstruelle. Les jeunes femmes sont particulièrement touchées, avec 30% des 18-24 ans qui ont déjà renoncé à l’achat de protections périodiques pour des raisons financières.
Jo Atkins-Potts, responsable de la communication chez Bloody Good Period, qualifie cette situation de « l’une des crises les plus négligées au Royaume-Uni aujourd’hui ». Elle précise que « cela va bien au-delà de l’incapacité à se permettre des produits: il s’agit de dignité, de santé et de bien-être. »
En octobre dernier, le Planning familial rappelait que la précarité menstruelle constitue « un enjeu de santé publique » majeur. L’ancienne Première ministre française Élisabeth Borne avait d’ailleurs déclaré en 2023 qu’il était « impensable que les femmes ne puissent pas avoir les protections dont elles ont besoin ».
L’action d’Aldi s’attaque directement au problème à la source, dans les lieux où les femmes doivent souvent faire des choix difficiles concernant leurs achats essentiels. Cette approche pragmatique fait écho aux préoccupations de santé publique plus larges, comme l’importance de choisir le bon opticien pour des lunettes adaptées qui reste également un enjeu d’accessibilité pour de nombreuses personnes.
Briser le tabou des règles par des actions concrètes
Clara Amfo, présentatrice et ambassadrice de Bloody Good Period, salue l’initiative d’Aldi: « Je suis fermement convaincue que les soins menstruels sont un droit humain fondamental. Le partenariat d’Aldi avec Bloody Good Period est un pas formidable qui aidera des millions de personnes. »
Cette collaboration entre une grande enseigne de distribution et une association spécialisée montre comment le secteur privé peut contribuer à résoudre des problèmes sociétaux. L’approche adoptée par Aldi ne se contente pas de répondre à un besoin immédiat, elle participe également à normaliser les conversations autour des règles.
En rendant les protections périodiques visibles et disponibles dans les espaces publics, cette initiative contribue à déstigmatiser un sujet encore trop souvent tabou. Elle invite également d’autres acteurs économiques à prendre position sur des questions sociales importantes, montrant qu’entreprises et causes humanitaires peuvent efficacement unir leurs forces.
Si cette expérimentation britannique s’avère concluante, on peut espérer voir ce type d’initiatives se multiplier dans d’autres pays, dont la France, où la problématique reste tout aussi prégnante malgré quelques avancées récentes.