Kolia, le Vif-Argent et autres nouvelles

Anton Tchekhov

Présentation

Kolia, le Vif-Argent et autres nouvelles d' Anton Tchekhov
Date(s) : du 27 aoû 2011 au 17 déc 2011
Samedi
à 18h00
Durée : 1h00

« Un soir, Tcherviakov assistait à la représentation des Cloches de Corneville. Quand soudain...» (extrait de Mort de Tcherviakov, un fonctionnaire).

Tchékhov brosse tour à tour pour nous le portrait d’un intendant cherchant désespérément un nom propre, d’un savant dévoilant sa tendresse, d’un fonctionnaire terrassé, d’un gamin trahi, d’amoureux démasqués… Cinq nouvelles, pour public de tous âges, inscrites dans la Russie du XIXe, invitent à flâner dans ce qu’il y a d’universel chez l’humain, l’humour, l’injustice, l’ennui, l’amour du travail…

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Informations sur le lieu

Salle La Bohème
Les Déchargeurs
3, rue des Déchargeurs
RDC Fond Cour
75001 Paris, IdF

La presse en parle

Le Figaro/ 24 novembre 2011 / Nathalie Simon
"Intime et drôle"

Le Figaroscope °°/ 30 novembre 2011 / Nathalie Simon
"tendres et drôles"

Télérama TT
7.sept 2011 / Sylviane Bernard-Gresh
"(...) une lecture théâtralisée, délicate et rigoureuse (…) entre humour et émotion "

Distribution

Mise en scène
Lumières
Crédit Photo Visuel

Coréalisation Les Déchargeurs / [Psi]. Le Temps du non en accord avec Le GrandTOU

Avec le soutien de la Fnac, Scèneweb, Pixee, Mairie du XIXe

Multimédia

Notes & extraits

Si chacun sur son lopin faisait ce qu’il pouvait, comme notre terre serait belle !
Quand j’écris, dit Tchékhov, je m’en remets entièrement au lecteur, et compte qu’il saura ajouter lui-même les éléments subjectifs qui manquent à mon récit…1 Et pourquoi faut-il expliquer ? Il suffit de frapper c’est tout ; alors le lecteur sera intéressé et se mettra une fois de plus à réfléchir2.
1. Lettre à Souvorine, 1er avril 1890.
2. Id., 17 décembre 1891.

On ne doit jamais mentir. L’art a ceci de particulièrement grand qu’il ne tolère pas le mensonge. On peut mentir en amour, en politique, en médecine. On peut tromper les gens, voire Dieu, mais dans l’art, on ne peut mentir.
Lettre sans date (1900 ?) In Anton Tchékhov, Conseils à un écrivain, Éditions du Rocher.

Le théâtre - la lecture - de scène, par contraste avec la réalité de la vie, est un mode de transmission privilégié.
Ce projet est né du désir de faire entendre la musique, l’humour, la profondeur, de la langue d’Anton Tchékhov, à travers ses Nouvelles, et de mettre en scène le fait de lire. Cinq Nouvelles, situées dans la Russie du XIXe, invitent à flâner dans ce qu'il y a d'universel chez l'humain, la solitude, l’ennui, la cruauté, la passivité, les injustices sociales, celles des adultes envers les enfants et l’humour, la joie de vivre, la tendresse, l’amour du travail, l’espérance. Le choix difficile de chaque Nouvelle, parmi leur volume considérable de beauté, s’est fait en fonction de sa brièveté, de sorte qu'elle s’adresse à un public de tous âges dès 11 ans. La forme narrative est interprétée ici dans la lignée de De l’art de lire à l’art de dire par deux comédiens/lecteurs.
L’atmosphère particulière qui émane des Nouvelles de Tchékhov, son écriture dépouillée ont déterminé la simplicité de la mise en scène, animée avec un minimum de moyens. Les récits sont accompagnés, en contrepoint, d'une musique originale afin de mettre en valeur leurs différents thèmes.
Il reste de la lecture de l’œuvre de Tchékhov une profonde mélancolie qui reflète son regard sur le monde, une nostalgie infinie des personnages, où la tristesse côtoie l’humour et la légèreté.

Le savant regarde l'heure et prend un livre. Ivan Matveïtch se lève : “Ainsi vous me prêterez Gogol ?
- Oui, oui, mais pourquoi vous précipitez-vous, mon cher ? Restez encore un peu, racontez-moi quelque chose...” (Extrait de Ivan Matveïtch)

Un soir, Tcherviakov assistait à la représentation des Cloches de Corneville. Quand soudain…
(Extrait de Mort de Tcherviakov, un fonctionnaire)

Enfin seuls, commença Lapkine après un coup d'œil à la ronde. J'ai tant de choses à vous dire, Anna... Tant et tant de choses... » (Extrait de Kolia, le Vif-Argent)